A la veille de la Journée mondiale de la tuberculose, Nora Berra, la secrétaire d’Etat chargée de la Santé, a souhaité rappelé que ce sont encore annuellement près de 9 millions de nouveaux cas de tuberculose et 1,8 million de décès qui sont enregistrés dans le monde. Toutefois, en France, l’incidence globale de l’épidémie peut être considérée comme faible : 8 cas pour 100 000 habitants ce qui correspond tout de même à près de 5500 nouveaux cas par an.
La secrétaire d’Etat Nora Berra appelle donc à « poursuivre la lutte contre la tuberculose« . Elle pointe le fait que « la tuberculose ne frappe pas au hasard. Elle est corrélée au niveau socioéconomique des personnes. Les territoires les plus touchés sont la Guyane (23,9/100 000) et l’Ile-de-France (15,8 cas pour 100 000 habitants). Des disparités existent également selon les groupes de population. Ainsi la tuberculose est particulièrement élevée chez certaines populations fragiles : les migrants, les personnes sans domicile fixe, les détenus en milieu pénitentiaire et les personnes âgées de plus de 75 ans. C’est un enjeu sanitaire mais aussi un enjeu de démocratie sanitaire« .
Pérenniser la stratégie nationale
La pérennisation de la stratégie nationale actuelle de lutte contre la tuberculose, assortie d’un pilotage efficient, sont essentiels. Parmi les principaux axes d’amélioration préconisés par le ministère de la Santé pour améliorer cette stratégie, et ainsi continuer à maîtriser l’incidence de la tuberculose, on retrouve la volonté d’actualiser les recommandations nationales de prise en charge et de dépistage de la tuberculose avec les connaissances actuelles et les faire connaitre pour assurer une homogénéité des pratiques. Des guides pratiques sont en cours d’élaboration et seront diffusés aux Agences régionales de santé (ARS), en annexe d’une instruction visant à leur rappeler les enjeux de la lutte antituberculeuse.
Il s’agit également de valoriser le réseau des Centres de lutte contre la tuberculose (CLAT), en lien avec les ARS, pour favoriser le partage d’expérience et l’harmonisation des pratiques; de promouvoir, auprès des professionnels de santé, le rôle de conseil du Centre national de référence (CNR) des mycobactéries qui assure une expertise incontournable. Le ministère souhaite enfin poursuivre et inciter la mise en oeuvre des actions visant à optimiser la vaccination des enfants; ainsi que soutenir des mesures visant à agir au plus prés des personnes à risque (déploiement d’équipes mobiles, actions dans les établissements pénitentiaires) et à la réduction des inégalités, tant géographiques que populationnelles.
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