Après avoir été rappelé à l’ordre par le gouvernement japonais suite à une erreur dans l’appréciation du niveau de radioactivité enregistré dans la centrale de Fukushima, l’opérateur Tokyo Electric Power, a demandé l’appui d’EDF et Areva pour tenter de résoudre la situation de crise qu’il connait actuellement.
Tepco annonçait hier dans la matinée que le niveau de radioactivité dans l’eau qui s’est accumulée dans la salle des turbines du réacteur n°2 était dix millions de fois supérieur au niveau normal, annonce qui a immédiatement provoqué l’arrêt des opérations sur le site et l’évacuation des techniciens qui tentent de remettre en service le système de refroidissement du réacteur. Or, plus tard, l’opérateur japonais de la centrale de Fukushima revenait sur sa déclaration et révélait que le taux de radioactivité annoncé au niveau de ce réacteur n°2 était erroné. Il serait au final 100.000 fois supérieur à la normale et non pas dix millions de fois.
Le vice-président du groupe, Sakae Muto a alors présenté ses excuses pour cette erreur tandis que le gouvernement japonais, par la voix de son porte-parole Yukio Edano, la qualifiait « d’inacceptable » ce matin. Quant au patron de Tepco, invisible et muet depuis le début de la crise, il serait tomber malade cinq jours après le séisme et aurait bénéficié d’une semaine d’arrêt de travail tandis que sa société lutte contre une catastrophe nucléaire.
L’appui d’EDF et d’Areva
La situation n’en demeure pas moins très compliquée au niveau du réacteur n°2. La forte radioactivité enregistrée dans une nappe d’eau échappée du réacteur amènent les ingénieurs de Tepco à penser que le combustible a probablement subi des dommages au moment d’un début de fusion intervenu juste après le séisme et le tsunami du 11 mars dernier. « La radioactivité semble due à des cartouches de combustible qui ont temporairement fondu et sont entrées en contact avec l’eau qui sert à refroidir le réacteur » explique le porte-parole du gouvernement. « La radioactivité dans l’atmosphère est pour l’essentiel contenue à l’intérieur du bâtiment du réacteur. Nous devons faire en sorte que l’eau ne s’infiltre pas dans le sol ni n’atteigne la mer » ajoute-t-il.
Face à cette situation jugée « critique » par Eric Besson, le groupe japonais a demandé « l’appui » des groupes industriels français, dont EDF et Areva. « Tepco, pour la première fois, je m’en réjouis (…), a demandé l’appui des industriels français concernés, en la circonstance EDF, Areva et le CEA. C’est une bonne nouvelle qu’ils le fassent » déclarait hier le ministre français de l’Industrie.
Interrogés ce matin par l’AFP, ni EDF, ni Areva n’était alors en mesure de préciser la nature exacte de l’appui demandé par les Japonais.
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