« Si une centrale ne passait pas ces tests, elle serait fermée » s’est engagé vendredi, Nicolas Sarkozy au nom de la France, à l’issue de la réunion européenne sur les tests de résistance des centrales nucléaires européennes. Les premiers tests devraient débuter dès cet été et les résultats publiés d’ici fin 2011.
Comme l’Allemagne et l’Espagne, la France s’est dit prête, en marge du Conseil européen réuni en fin de semaine dernière, à Bruxelles, à fermer les centrales nucléaires ne répondant pas aux exigences des tests de résistance que l’Union européenne entend organiser, suite à la catastrophe de Fukushima, au Japon. L’engagement n’est pas anodin, dans la mesure l’hexagone est profondément dépendant de la production d’électricité de ses 58 réacteurs.
Sans prévoir de fermeture a priori, la France comme ses voisins allemands et espagnols s’est engagée à tirer toutes les conséquences des tests de résistance qui concerneront l’ensemble de ses centrales. Après s’être mis d’accord dans les grandes lignes sur la nature de ces tests, qui intégreront de nouveaux niveaux de contraintes (inondations, pannes, défaillances en cascade?), ces contrôles seront précisément définis d’ici juin par Bruxelles et le groupe des régulateurs européens (ENSRG), qui réunit les autorités nationales de sûreté.
Nature précise des tests encore à définir
Sur les 143 réacteurs civils actuellement en activité en Europe, la France en compte 58, l’Allemagne 17 et l’Espagne 8. Si le contenu précis de ces tests devra se faire « avec la participation pleine et entière des Etats membres », comme le rappelle l’UE, certaines questions ne sont pas encore tranchées comme le risque terroriste, ou encore la prise en compte de l’âge des centrales.
Les premiers tests sont prévus dès cet été, et seront menés par les autorités de sûreté indépendantes existantes dans chaque pays. Si Günter Ottinger, commissaire européen en charge de l’énergie souhaiterait des équipes de contrôle internationales, Paris comme Londres y seraient défavorables.
Désireuse d’aller vite, l’Union européenne souhaite une première évaluation d’ici fin 2011. Le résultat des tests européens mais aussi « toute mesure nécessaire qui sera prise par la suite » comme une éventuelle fermeture seront rendus publics précise l’UE.
34 réacteurs de plus de 30 ans
« Si les tests n’étaient pas concluants, nous en tirerions immédiatement les conséquences. Et il n’y a qu’une seule conséquence possible, c’est la fermeture. » a affirmé Nicolas Sarkozy vendredi. Un engagement fort qui pourrait se révéler problématique quant on sait sur l’énergie nucléaire fournit près de 80% de l’électricité consommée en France.
Sur les 58 réacteurs exploités dans l’hexagone, 34 réacteurs ont plus de 30 ans.
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