Le gouvernement japonais, le Premier ministre Naoto Kan en tête, assure aujourd’hui être en « alerte maximum » afin d’éviter une catastrophe écologique de grande ampleur dans le pays. Cette déclaration intervient après la révélation de la découverte de plutonium dans le sol de la centrale de Fukushima.
La découverte de plutonium dans le sol de la centrale nucléaire de Fukushima, centrale lourdement endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars dernier au Japon, renforce les inquiétudes au Japon. Le Premier ministre, Naoto Kan, a reconnu hier devant le parlement en colère, que la situation était « imprévisible » et que le gouvernement allait « s’attaquer à ce problème dans un état d’alerte maximum« .
Les parlementaires condamnent le gouvernement sur son manque de transparence. Le député de l’opposition Yosuke Isozaki lui reproche quant à lui, de ne pas avoir ordonné l’évacuation des populations dans une zone comprise entre 20 et 30 km de la centrale. « Peut-il y avoir quelque chose de plus irresponsable que cela ? » s’est interrogé l’élu nippon hier, devant ses collègues.
Plutonium et eau radioactive
Les traces de plutonium ont été décelées dans cinq prélèvements de terre réalisés il y a une semaine dans l’enceinte de la centrale. Pour l’opérateur du site, Tokyo Electric Power, les taux mesurés seraient sans danger pour la santé, leur concentration étant similaire à ce que l’on peut trouver dans l’environnement naturel. Son porte-parole explique que ce plutonium viendrait « probablement des barres de combustible usé » du réacteur n°3, le seul à utiliser cette substance.
Un autre point pose problème, de l’eau fortement radioactive ayant été retrouvée dans les tunnels en béton passant sous un réacteur. Or jusqu’à présent, l’opérateur utilisait beaucoup d’eau pour tenter de refroidir les réacteurs. Mais, cet arrosage intensif pourrait propager la radioactivité. Un nouveau dilemme s’ouvre alors. « Sur la question du pompage de l’eau, nous devons éviter que la température augmente te que l’eau bouillon. Aussi, le refroidissement est une priorité. D’un autre côté, concernant l’eau qui stagne (et qui est devenue fortement radioactive, NDLR), il faut intervenir pour l’évacuer le plus vite possible » explique le secrétaire général du gouvernement japonais, Yukio Edano.
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