Dépassé par l’ampleur de la catastrophe qui a endommagé la centrale nucléaire de Fukushima, le gouvernement japonais étudie aujourd’hui toutes les propositions pour réduire, puis stopper les émissions radioactives s’échappant de la centrale de Fukushima, mais également pour évacuer l’eau contaminée qui stagne dans la centrale.
Les fortes émissions radioactives qui s’échappent toujours de la centrale de Fukushima, ainsi que l’eau très radioactive qui stagne dans l’enceinte de la centrale empêchent le travail des ouvriers « liquidateurs ». Le gouvernement japonais a donc demandé l’aide d’ingénieurs étrangers afin de stopper au plus vite les fuites de la centrale. Les Français EDF, Areva et le CEA ont donc été appelés à l’aide. Parallèlement, le ministère américain de l’Energie a mis à disposition des Japonais des robots capables de résister à des radiations très élevées et susceptibles de collecter des informations sur les réacteurs dans des zones jusqu’ici inaccessibles.
Un tanker, une bâche…
L’urgence est donc dans un premier temps d’évacuer l’eau hautement radioactive. Des milliers de tonnes d’eau de mer ont été déversées sur les réacteurs afin de tenter de les refroidir. Or, cette eau désormais contaminée s’est infiltrée dans les salles des machines et les galeries souterraines de la centrale et ruisselle jusqu’à l’océan Pacifique tout proche, contaminant par la même l’eau de mer. Selon le quotidien nippon Asahi Shimbun, le gouvernement évoque alors la possibilité de mouiller un tanker en face de la centrale et de remplir ses cuves avec le liquide très radioactif. Une éventualité confirmée par le porte-parole du gouvernement qui assure aujourd’hui que les experts nucléaires réfléchissaient à « toutes les solutions, y compris celles mentionnées dans la presse ».
Le quotidien nippon évoque également la possibilité de recouvrir les bâtiments abritant trois des six réacteurs de la centrale d’une bâche, fabriquée dans une matière spéciale susceptible de limiter les émanations de vapeur radioactive. Il y a quelques jours, la pose d’un sarcophage de type Tchernobyl avait également été envisagée, cette solution semble toutefois écartée.
Commentaires récents