Dans l’affaire du Mediator, si les points de vue diffèrent logiquement entre l’Etat et le laboratoire Servier, ils semblent aussi divergents entre les l’Etat et les victimes. Les associations de victimes de ce médicament viennent d’affirmer lundi que l’Etat devra également assumer financièrement son manque de vigilance.
Xavier Bertrand est monté au créneau lundi pour mettre le laboratoire Servier devant ses responsabilités. Face à la volonté du groupe pharmaceutique de noyer ses responsabilités, le ministre de la Santé avait exigé que Servier assume seul les conséquences financières de ce scandale, soulignant que ce n’était pas aux contribuables de payer pour les travers de ce laboratoire.
Pour les associations de victimes du Mediator, si le laboratoire Servier doit assumer financièrement les conséquences sanitaires de son médicament, l’Etat doit aussi être confronté à ses propres responsabilités. Me Charles Joseph-Oudin, avocat de la famille d’une victime, a ainsi récemment envoyé une demande préalable d’indemnisation au ministère pour « préjudice né du défaut de vigilance ».
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