Suite à l’explosion de la centrale de Tchernobyl au printemps 1986, un sarcophage géant avait été déposé sur le réacteur endommagé afin de stopper les importantes fuites radioactives. S’il s’avère nécessaire que ce sarcophage soit changé, il manque toutefois 600 millions au gouvernement ukrainien pour financer les travaux.
Après l’explosion du réacteur n°4, et face aux importantes émissions radioactives de la centrale de Tchernobyl, les autorités de l’époque avaient décidé de recouvrir le réacteur endommagé d’un sarcophage de béton. Si l’opération avait atteint son but, ce sarcophage s’est aujourd’hui fissuré et de faibles rejets radioactifs ont été constatés aux alentours, sans pour autant susciter d’inquiétudes. Pour Volodymyr Kholocha, le directeur de la zone d’exclusion, ce sarcophage « peut encore tenir 15 ans« . Des travaux de consolidation ayant déjà été réalisés.
Manque 600 millions
Toutefois, un nouveau sarcophage s’avère indispensable pour l’avenir mais un gros problème se présente alors puisque les autorités ukrainiennes annoncent qu’il leur manque 600 millions pour financer les travaux. « Le programme complet de travaux est actuellement évalué à 1 milliard 540 millions d’euros, dont 990 millions d’euros pour le seul sarcophage » explique Volodymyr Kholocha. Au-delà du sarcophage, il faut également financer les travaux de préparation, de décontamination du site et d’installation de systèmes de sécurité nucléaire. « Des dons d’environ 940 millions d’euros ont déjà été annoncés et rassemblés dans le fonds de Tchernobyl; le manque s’élève donc à environ 600 millions d’euros« , ajoute-t-il.
Les travaux consistent en la pose d’une nouvelle enceinte de confinement, une grande arche de 108 mètres de haut et d’un poids de 20 000 tonnes, qui sera assemblée à côté, puis glissée au-dessus du sarcophage existant. Le consortium formé par les Français Bouygues et Vinci avait remporté l’appel d’offre en 2007, pour la construction d’un nouveau sarcophage étanche financé par un fonds international géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.
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