A l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, l’Organisation mondiale de la santé tire aujourd’hui la sonnette d’alarme face à l’augmentation constatée de la résistance de certaines bactéries aux antibiotiques. Elle appelle à intensifier la lutte contre une surconsommation de ce type de médicaments.
Face au constat de l’augmentation de la résistance aux antibiotiques de certaines bactéries qui peuvent être dangereuses voire mortelles pour l’homme, l’OMS a décidé de faire de ce constat le thème de sa journée mondiale de la santé, célébrée aujourd’hui. « L’émergence et la propagation de germes pathogènes résistants aux médicaments se sont accélérées. De plus en plus de médicaments essentiels deviennent inefficaces« , confie la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan à l’AFP.
Les antibiotiques ne doivent vraiment pas être automatiques
« Si nous ne prenons pas d’urgence des mesures pour corriger cette situation et en protéger les acquis, nous allons vers une ère post-antibiotiques, dans laquelle de nombreuses infections courantes ne pourront plus être soignées et recommenceront à tuer » ajoute-t-elle. Concrètement, en 2010, près d’un demi-million de personnes ont contracté une forme de tuberculose multirésistante et un tiers en sont mortes.
La lutte contre ce phénomène passe obligatoirement par une meilleure gestion des prescriptions médicamenteuses. Ainsi, en France, de nombreuses campagnes se sont succédées sur ce thème dont la plus célèbre avait pour slogan « les antibiotiques, ce n’est pas automatique« . Une surconsommation d’antibiotiques ou des antibiotiques consommés à mauvais escient, contribue à rendre résistantes certaines bactéries. L’OMS explique que cette résistance constitue une réaction naturelle aux microbes contenus dans les médicaments, mais peut être endiguée par un recours prudent et appropriés des antibiotiques.
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