En pleine crise nucléaire japonaise, c’est un autre dossier qui a mobilisé les employés et retraités d’EDF hier : la hausse des tarifs préférentiels qui leur sont accordés. Le mouvement de grève organisé par les syndicats a été massivement suivi chez l’électricien, et les exportations de courant ont du être réduites hier.
A l’appel de plusieurs syndicats, les salariés d’EDF se sont massivement mobilisés hier pour défendre les tarifs préférentiels qui leur sont accordés. Selon les chiffres de la direction du groupe, 55,8% des salariés auraient suivi le mouvement de grève hier.
300.000 salariés et retraités du secteur énergétique, en grande majorité chez EDF, bénéficient depuis 1946 du « tarif agent » pour leur fourniture de gaz et d’électricité. Ce tarif préférentiel est remis en question par la direction qui souhaite le relever, mais dans des conditions qui restent tout de même très avantageuses par rapport au tarif acquitté par un ménage lambda. Ainsi, les salariés qui payent aujourd’hui 5 à 10% du prix appliqué aux particuliers pourraient demain, voir ce tarif augmenter progressivement pour atteindre au final 20% du prix public.
Le patronat des industries électriques et gazières qui s’acquittent des différentes taxes pour le compte de leurs salariés, jugent que cette charge devient trop lourde à supporter. Toutefois, une indemnité compensatoire devrait figurée sur leur feuille de paie pour compenser cette hausse.
Touche pas à mon tarif
Dans tous les cas, chez EDF, c’est plutôt « touche pas à mon tarif« , et le groupe a constaté une mobilisation importante de ses salariés, conduisant à une réduction de la capacité de production de 13.400 mégawatts hier, soit l’équivalent de la production de dix réacteurs nucléaires. Cette réduction de la production n’aura pas eu de conséquences au niveau national mais aura touché les exportations de courant.
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