Selon les résultats d’une enquête publiée aujourd’hui dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut national de veille sanitaire, ce sont bien des tomates séchées qui seraient à l’origine d’une soixantaine de cas d’hépatite A dans le Sud de la France en 2009.
Maladie infectieuse aiguë du foie, l’hépatite A est provoquée par la présence d’un virus se transmettant à l’homme via des aliments ou de l’eau contaminés. En France, cette maladie fait l’objet d’une déclaration obligatoire auprès des autorités de santé.
Or, entre novembre 2009 et janvier 2010, les autorités de Hautes-Pyrénées et du Lot avaient reçu un nombre anormalement élevé de déclarations, dont celles de 59 personnes contaminées par la même souche. Aucune des personnes touchées n’ayant voyagé, comme c’est pourtant souvent le cas des personnes infectées, l’enquête a mis en lumière la fréquentation commune de sandwicheries appartenant toutes à la même chaine.
Contamination fécale
Une souche similaire a également été découverte en Turquie, pays d’origine des tomates séchées commercialisées dans les restaurants de l’enseigne de restauration rapide fréquentée par les malades. Au final, l’enquête a permis de découvrir un lot de 8,5 tonnes de tomates semi-séchées, importées surgelées de Turquie et consommées entre début octobre et fin décembre 2009.
A l’origine de la contamination, vraisemblablement la manipulation des aliments par une personne elle-même infectée. Le BEH précise qu’il « est probable que la contamination ait eu lieu en Turquie. La contamination fécale des aliments crus qui ne sont pas ensuite cuits est une source potentielle de contamination par le virus de l’hépatite A« .
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