Après des longues négociations en sous-main sur les tarifs de la loi NOME, EDF a obtenu gain de cause. Le prix de revente du mégawattheure issu de l’énergie nucléaire sera facturé 40 euros à ses concurrents dès le 1er juillet prochain et 42 euros au 1er janvier 2012.
Imposée par Bruxelles, la loi dite NOME (nouvelle organisation du marché de l’électricité) qui prévoit la réforme du marché français de l’électricité était jusqu’à aujourd’hui, encore suspendue au tarif de revente de l’électricité issue de l’énergie nucléaire produite par EDF en France. Le prix est désormais fixé et c’est précisément celui demandé par Henri Proglio.
Le Président de la République et le Premier ministre ont décidé ce week-end des tarifs, « en fonction du rapport d’experts Champsaur », qui fixait une fourchette de prix comprise entre 38 et 40 euros, a rappelé Eric Besson, reconnaissant implicitement un arbitrage en faveur d’EDF. Interrogés ce matin par Jean-Pierre Elkabbach, le ministre de l’industrie a justifié cette décision par le souci de « sécuriser l’approvisionnement en électricité des français et conforter EDF qui est une entreprise majeure pour notre électricité ». La concurrence sera « bien traitée » a estimé Eric Besson.
Cheval de bataille d’EDF depuis de longs mois, le groupe public militait pour que le prix de gros de son électricité nucléaire soit revendu à ses concurrents au minimum à 42 euros. C’est chose faite comme l’a confirmé ce matin aux micros d’Europe 1, Eric Besson, le ministre de l’Industrie et de l’Energie.
Pas d’augmentations?avant le 1er juillet 2012
EDF défendait un prix de départ de 42 euros par mégawattheure, qui aurait dû évoluer progressivement vers les 45 à 46 euros, alors que ses concurrents GDF Suez en tête, demandaient le maintien au tarif actuel de 35 euros. Dans le bras de fer engagé entre EDF et ses concurrents, c’est finalement Henri Proglio, proche de l’Elysée qui a gagné.
Conséquence directe et attendue de cette décision, la facture pour les entreprises mais aussi les particuliers devraient encore augmenter même si Eric Besson a refusé de le confirmer tout en démentant toute augmentation de l’électricité comme du gaz avant le 1er juillet 2012. Question extrêmement sensible, une nouvelle hausse du prix de l’électricité ne pourrait être que très mal accueillie par les français avant les élections présidentielles.
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