La commission Environnement et Santé du Parlement européen a adopté mardi un amendement qui pourrait rendre obligatoire l’étiquetage des produits contenant de l’aspartame, à l’attention notamment des femmes enceintes.
Depuis son apparition sur le marché, l’aspartame, substitut de synthèse au sucre utilisé dans de nombreux produits « light » depuis 1988, fait l’objet de nombreux débats quant à ses effets sur la santé. Si l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, l’Anses, n’envisage pas pour l’instant de nouvelle réévaluation sur ce produit, le Parlement européen se montre de son côté plus prudent. En effet, sa commission Environnement et Santé a adopté mardi un amendement visant à alerter les femmes enceintes sur les produits contenant de l’aspartame.
« Une vraie victoire pour les consommateurs »
Ainsi, la mention « pourrait ne pas convenir aux femmes enceintes » devrait donc figurer sur les étiquettes des quelques 6.000 produits contenant de l’aspartame. A l’origine de ce texte, la députée européenne française Corinne Lepage confiait dans l’Express sa satisfaction vis à vis de ce premier pas. « C’est la première fois que l’on tire les conséquences de l’incertitude scientifique quant à l’impact négatif de l’aspartame pour les femmes enceintes, une vraie victoire pour les consommateurs ».
Mais attention, avant de voir cette mention figurée sur les étiquettes des sodas « light » par exemple, l’amendement adopté par la commission Environnement Santé, doit l’être également en séance plénière du Parlement. S’il est confirmé, cet amendement pourra alors être applicable courant 2014. Dans l’attente, Corinne Lepage recommande aux femmes enceintes de ne pas consommer ces produits contenant de l’aspartame, et pour les adeptes du « light », elle suggère d’utiliser de la stévia, sucre naturel, très peu calorique.
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