Alors qu’EDF organisait hier dans ses locaux sa première conférence de presse depuis la catastrophe de Fukushima, une trentaine de militants de Greenpeace se sont invités et se sont même occupés du comité d’accueil des journalistes, disposant sur la façade du siège, banderoles et autocollants divers, arborant le message, « le nucléaire sûr n’existe pas ».
Pour la première fois depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, Henri Proglio, PDG d’EDF, avait convié hier des journalistes à une conférence de presse afin d’évoquer les enseignements à tirer du « post-Fukushima ». Mais surprise, en plus des journalistes attendus, une trentaine de militants anti-nucléaire de Greenpeace se sont incrustés, certains escaladant même la façade du siège parisien du groupe énergétique pour y accrocher des banderoles marquées du slogan « le nucléaire sûr n’existe pas« .
Des problèmes de sûreté considérables
« La situation japonaise nous rappelle douloureusement que l’énergie nucléaire est extrêmement dangereuse (…) Une décision politique de sortie du nucléaire doit être prise dès que possible, » explique l’organisation écologiste dans un communiqué publié sur son site à cette occasion. Cette intervention vise à alerter non seulement sur les dangers du nucléaires mais également sur la sûreté liée au futur réacteur nucléaire EPR, sûreté mise en avant par EDF et le gouvernement. « En réalité, non seulement aucun réacteur de ce type n’est encore en fonctionnement, mais en plus, sur les deux seuls chantiers en cours en Europe, l’un en Finlande, l’autre en France à Flamanville (Manche), s’accumulent retards, dépassements budgétaires et problèmes de sûreté considérables » dénonce Greenpeace. « Comme toute installation nucléaire, il (l’EPR, NDLR)est générateur de risques incontrôlables et imprévisibles« .
Les anti-nucléaires de Greenpeace demandent alors l’annulation du projet de Penly et l’arrêt immédiat du chantier de Flamanville. Ils souhaitent également voir Areva abandonner ses négociations commerciales avec l’Inde sur le projet EPR de la région de Jaïtapur, ainsi que le retrait du groupe des projets de centrales nucléaires en Bulgarie et au Brésil. D’une façon plus générale, il attendent d’u gouvernement français, une décision immédiate de sortie du nucléaire.
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