Alors que le nucléaire est en pleine tourmente après les évènements japonais, le président du syndicat des énergies renouvelables ( SER) , Jean-Louis Bal, dévoile aujourd’hui le bilan plutôt négatif des énergies renouvelables en France. En effet il annonce que plus d’un tiers des objectifs de développement des énergies renouvelables ne seront pas atteints d’ici 2020, à moins de renforcer les moyens financiers et lever les blocages administratifs qui persistent.
Alors que la France s’est fixé un objectif de 23% d’énergies renouvelables dans sa consommation totale d’énergie, cet objectif semble aujourd’hui difficilement atteignable. En effet, pour atteindre ces 23%, il faudrait entre autres, doubler la production de chaleur à partir d’éléments renouvelables, comme le bois, la biomasse ou encore la géothermie. Or, le manque de moyens financiers, et surtout les blocages administratifs qui existent encore, compliquent grandement la chose.
« Les moyens ne sont pas à la hauteur des objectifs »
Jean-Louis Bal, président du SER, déplore qu’aujourd’hui, les recours devant les tribunaux deviennent « quasi systématiques« , ce qui contribue par exemple à retarder les nouveaux projets éoliens de deux à trois ans. L’éolien a également été touché par la loi Grenelle II qui soumet ses parcs au régime d’installation classée pour la protection de l’environnement, régime se rapprochant de celui utilisé pour les installations polluantes. « On devra repasser par la case législative, car les moyens ne sont pas à la hauteur des objectifs« , a estimé Jean-Louis Bal lors d’une conférence de presse.
Concrètement, l’objectif de 23% d’énergie d’origine renouvelable d’ici 2020 suppose de passer de 16 millions d’équivalent pétrole de produits verts par an à 36 millions en 2020. Pour Jean-Louis Bal, il manquera au final 7 millions de tonnes équivalent pétrole soit 35% de l’objectif fixé. Pour tenter de remédier en urgence à cette situation, le SER demande dans un premier temps au gouvernement de respecter sa promesse de doublement du fonds destiné au financement des projets de chaleur issue de la biomasse en 2011.
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