Conformément au contrat signé entre la Société de gestion des installations nucléaires italiennes et Areva, et aux accords intergouvernementaux existant entre la France et l’Italie, les combustibles usés des centrales nucléaires italiennes sont, pour partie, envoyés en France pour y être traités. Dans ce cadre un nouveau convoi de déchets a quitté ce week-end l’Italie pour rejoindre Valognes dès demain.

Un nouveau convoi de déchets nucléaires a donc quitté hier l’Italie à destination de la gare française de Valognes dans la Manche. Le combustible issu de réacteurs italiens à eau bouillante sera ensuite acheminé vers le centre de recylcage d’Areva à la Haye. Il s’agit du deuxième convoi de combustibles usés en provenance du site d’entreposage d’Avogadro situé à Sallugia dans le Piémont italien, et du dix-huitième transport de combustibles usés en provenance d’Italie.

Si pour Areva, « ce transport satisfait totalement aux réglementations nationales et internationales en vigueur« , son trajet exact n’a pas été dévoilé. Néanmoins, le réseau Sortir du nucléaire prépare un rassemblement à la gare de Modane aujourd’hui après avoir découvert que le convoi y ferait une halte.

Et la sécurité?

En pleine tourmente nucléaire suite aux évènements japonais, un transport de ce type relance une nouvelle fois l’inquiétude qui règne autour des risques nucléaires en France. Ainsi, le réseau Sortir du nucléaire qui milite depuis longtemps pour stopper ce type de transports dangereux, est rejoint aujourd’hui par Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire à la Criirad. Il confie au Monde aujourd’hui que en dépit de la dangerosité des substances transportées dans ces convois, « les emballages de transport ne sont prévus et testés  que dans des scénarios d’accident manifestement non représentatifs de toutes les catastrophes envisageables« . A l’inverse, l’Autorité de Sureté nucléaire, interrogée par le même journal, annonce ne pas être « habilitée à communiquer sur le trajet mais garante de la sûreté du transport« .