Afin d’enrayer la hausse de la mortalité sur les routes, un comité interministériel doit se tenir dès ce midi à Matignon. Dans sa ligne de mire, le téléphone portable, le comportement des deux-roues et des piétons.
Les chiffres catastrophiques du mois d’avril ont poussé le gouvernement à agir en urgence pour tenter d’enrayer le nombre de morts sur les routes françaises. Après la baisse des dernières années, avril enregistre 20% de plus de tués que l’an dernier, et le premier trimestre 2011 une hausse de 10% avec 355 morts sur la route. Dans cette optique, un comité interministériel se réunit aujourd’hui en fin de matinée afin de prendre certaines décisions, « toutes les pistes de progrès sont à l’étude, » annonce-t-on au sein du gouvernement.
Dans la ligne de mire des autorités, le téléphone portable. Si téléphoner au volant portable à la main est d’ores et déjà interdit par le code de la route, l’utilisation d’un kit mains-libres fait aujourd’hui débat. Avec ou sans mains-libres, téléphoner au volant serait à l’origine d’un accident sur 10.
Jeunes, deux-roues et piétons
Autre piste envisagée, abaisser le taux d’alcoolémie légale de 0,5g/l à 0,2g/l pour les jeunes conducteurs et particulièrement les 18-25 ans. Encore une proposition qui est loin de faire l’unanimité parmi les associations de conducteurs qui doute de son éventuelle efficacité.
Deux-roues et piétons, principales victimes des chauffards, doivent par ailleurs bien prendre conscience de leur vulnérabilité et modifier leur comportement en fonction. Les motards notamment, impliquées dans un accident mortel sur quatre, ont 23 fois plus de risque qu’un automobiliste d’avoir un accident. Certaines pratiques pourraient alors leur être interdites comme remonter les files de véhicules. Des équipement renforcés de protection pourraient également être envisagés.
Quant aux piétons, pouvant aujourd’hui être sanctionnés d’une amende de 4 euros s’ils sont surpris à traverser en dehors des passages protégés, ils pourraient se voir appliquer une amende plus importante en cas d’infraction. Mais, à quelques mois des prochaines élections, cette mesure préconisée par la Préfecture de police risque bien de rester dans les tiroirs.
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