Marie, une victime du Mediator interrogée ce matin sur RMC, affirme que le laboratoire Servier l’aurait harcelée par téléphone pour lui proposer de retirer sa plainte en échange d’une grosse somme d’argent.

Jean-Jacques Bourdin a pris ce matin dans son émission sur RMC l’appel téléphonique de Marie, une femme de 64 ans ayant pris pendant 18 ans du Mediator. Elle fut l’une des premières à déposer une plainte à l’encontre des laboratoires Servier. Or, depuis, elle affirme avoir reçu à 17 reprises des appels téléphoniques du laboratoire. Ce dernier, lui proposerait en effet une grosse somme d’argent en échange du retrait de sa plainte.

Tous les cinq jours, une personne aurait tenté de la faire flancher, en faisant grimper les enchères.  Alors que le 28 janvier, date du premier appel on lui proposait la somme de 20.000 euros, Marie explique qu’aujourd’hui, Servier lui offrirait 140.000 euros en échange du retrait de sa plainte.

« Ma vie n’a pas de prix« 

Mais, la femme qui se déclare « au bout du rouleau« , campe sur sa position. « Je ne cèderai pas. Ma vie n’a pas de prix« , avouait-elle à Jean-Jacques Bourdin. Son obstination a par ailleurs été renforcée hier quand elle a appris par les ondes que le laboratoire Servier connaissait depuis 1995  les effets secondaires inhérents à la prise du Mediator. « Ça m’a fait très très mal (…) Ce sont des assassins en puissance » confiait-elle émue.

Après cette révélation, le laboratoire Servier, par la voix de son avocat, a démenti toute tentative de corruption des malades et affirme vouloir mener l’enquête sur ces appels.