Pas facile de concilier la stratégie allemande de sortie du nucléaire, et le volontariste français et britannique en matière atomique, au lendemain de Fukushima. Réunies hier à Bruxelles, les autorités de sûreté des pays européens ne sont pas parvenues à trouver un compromis sur les modalités des tests de résistance que devront subir les 143 réacteurs de l’Union. Une nouvelle réunion est programmée les 19 et 20 mai prochains.
Malgré l’optimisme affiché de José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne a été contraint de reconnaître l’échec de la réunion d’hier. Difficile de concilier la position française et britannique qui n’entend pas sacrifier son industrie atomique, et celle des allemands qui sont tentés de justifier l’annonce récente de leur sortie du nucléaire, par des tests de résistance particulièrement difficiles pour les vieilles centrales européennes.
Concrètement, si toutes les autorités nationales comme l’ASN, sont d’accord pour inclure dans ces tests la prise en compte des catastrophes naturelles extrêmes du type séisme ou tsunami, la question du risque terroriste pose problème. Pour la Grande-Bretagne, les tests de résistance doivent se concentrer sur la « sûreté nucléaire » et non la « sécurité nationale » qui relèvent des Etats eux-mêmes, une position qui ne convient pas aux Allemands, ni à Günther Oettinger, commissaire européen à l’Energie, en charge du dossier.
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