Une étude publiée hier aux Etats-Unis apporte une lueur d’espoir dans la lutte contre le sida. En effet, les essais cliniques effectués par des universitaires américains démontrent qu’un traitement précoce à l’aide d’antiviraux éliminerait le risque de transmission du virus par des personnes séropositives.
Selon une étude menée par l’équipe du Dr Myron Cohen de l’Université américaine de Caroline du Nord, auprès de 1.763 couples dans 9 pays du monde, des personnes séropositives prenant très tôt des antiviraux réduiraient de 96% le risque de transmission du virus à leur partenaire. Ce résultat particulièrement spectaculaire représente un formidable espoir pour tous les porteurs du VIH dans le monde, ainsi bien entendu que leurs partenaires sexuels.
Pour le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses aux Etats-Unis, organisme qui a financé l’étude, « cet essai clinique montre de façon convaincante que traiter des séropositifs avec des antirétroviraux au plus tôt peut avoir un impact majeur pour réduire la transmission du VIH« . « Les précédentes données sur le potentiel des antirétroviraux pour réduire la contagion d’un séropositif provenaient seulement d’études observationnelles ou épidémiologiques« , confie-t-il aujourd’hui à l’AFP.
Une percée scientifique qui change la donne
Ce constat offre un nouvel espoir dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de sida. L’OMS et l’Onusida se réjouissent d’une telle découverte. « Cette percée scientifique change considérablement la donne et assurera l’avancement de la révolution de la prévention. Elle place le traitement anti-VIH au rang des nouvelles options de prévention prioritaires« , explique à l’AFP Michel Sidibé, directeur exécutif du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida. Mais, il s’agit alors de « s’assurer que les couples ont la possibilité de choisir le traitement de prévention et qu’ils y ont accès« .
Pour rappel, le sida a déjà fait plus de 25 millions de morts dans le monde, et plus de 60 millions de personnes ont été contaminées par le VIH depuis le premier décès documenté en 1981.
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