Nous passons en moyenne 70 à 90 % de notre temps dans des espaces clos, en ignorant souvent que cet environnement est également pollué. Afin de lutter contre ce problème, le gouvernement a décidé d’imposer un étiquetage environnemental pour les produits de construction et de décoration.
Notre intérieur contient en effet de nombreux produits nous exposant à des substances irritantes, allergisantes voir cancérogènes. Les peintures, isolants, cloisons, revêtements de sols, vernis, colles, adhésifs émettent des polluants de type formaldéhyde, toluène, styrène, etc., qui présentent des risques pour la santé. Une étude de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, menée dans 567 logements français, a montré que pour 9 % d’entre eux, les concentrations de ces polluants étaient élevées.
Afin de lutter contre ce problème de santé publique, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Écologie, Christine Lagarde, la ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie et Xavier Bertrand, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, ont signé un décret imposant le premier étiquetage en matière de santé environnementale, pour les produits de construction et de décoration. Ainsi, à partir du 1er janvier 2012, chaque consommateur pourra choisir, dans les rayons, les produits induisant le plus faible impact possible sur l’air intérieur de son foyer.
Indiquer la nocivité des produits
L’étiquette indiquera, de manière simple et lisible, le niveau d’émission de polluants volatils. Elle constituera pour le consommateur un nouveau critère de sélection en fonction de son usage : chambre pour les enfants, pièce de vie commune? Une note allant de A+ (très faibles émissions) à C (fortes émissions) et le schéma d’une maison contenant un nuage de polluants, permettront d’identifier rapidement la qualité du produit.
« Pour la première fois, une étiquette va permettre d’informer les consommateurs, donc d’orienter leurs achats vers des produits moins nocifs pour la qualité de leur air intérieur. La publication de cet arrêté constitue un signal fort vis à vis des industriels, afin de les inciter à faire évoluer leur production vers une offre plus respectueuse de la santé « , a précisé Nathalie Kosciusko-Morizet.
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