Avant la fin 2011, l’Union européenne doit s’engager à réduire de 30 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 (par rapport au niveau de 1990). C’est ce qui figure dans une résolution votée au sein de la commission de l’environnement du Parlement européen, mardi dernier. Les compensations doivent alors être autorisées, toutefois dans certaines limites, et il faut parvenir à une réduction de 25 % à l’intérieur de l’UE. Cela créerait plusieurs millions d’emplois nouveaux dans l’Union et apporterait d’autres avantages économiques.
Le vote de la commission environnement de mardi dernier prépare le terrain pour le vote en plénière, prévu le 23 juin. Selon Bas Eickhout, député Vert néerlandais qui a élaboré la résolution, « la position du Parlement européen a évolué au cours de l’année dernière. L’objectif d’une réduction de 30 % reçoit aujourd’hui un large soutien et il est particulièrement important pour l’économie européenne de mener des politiques climatiques ambitieuses ».
Réduction interne de 25 %
La commission de l’environnement demande à l’UE de fixer un objectif contraignant de 30 % dans les plus brefs délais, et ce avant la fin 2011. Concernant l’engagement actuel d’une réduction de 20 %, il devrait être possible d’inclure des compensations financées dans d’autres parties de la planète, toutefois l’UE doit s’engager à réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre à l’intérieur de son territoire, précise la commission de l’environnement.
Les députés reconnaissent que la réalisation de ces objectifs dépendra en grande partie de celle des objectifs de l’Union en matière d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique. Les mesures nationales, telles que l’investissement dans l’innovation et les allégements fiscaux, peuvent jouer un rôle décisif. En ce qui concerne l’Union, la commission estime qu’un ajustement du système communautaire d’échange de quotas d’émission (ETS) pourrait s’avérer nécessaire à l’avenir.
Ces réductions visent à contribuer au projet, partagé par l’Union européenne et les Nations unies, visant à limiter le réchauffement de la planète à 2° C, une étape que les scientifiques considèrent comme décisive pour faire face au risque de conséquences graves du changement climatique.
Crise économique, avantages économiques
Les députés font observer que les réductions des émissions de CO2 de l’Union depuis 1990 ont déjà atteint 17 %, à la faveur de la crise économique. Quant à l’avenir, ils estiment que le fait de placer la barre à 30 % apportera de nombreux avantages économiques. La résolution cite une étude selon laquelle six millions d’emplois nouveaux pourraient être créés.
La révision des objectifs créera également des défis dans certains secteurs, même si les députés notent que la plupart des industries à haute intensité énergétique bénéficient de mesures spéciales dans le cadre du système ETS.
Commentaires récents