La France et la Grande-Bretagne ont finalement eu gain de cause en écartant le risque terroriste du champ de la sûreté nucléaire européenne. Après de longues semaines de négociations, les 27 pays membres de l’Union européenne ont réussi par se mettre d’accord mardi sur les modalités des tests de résistance qui concerneront les 143 réacteurs européens en activité.
Un compromis a minima a donc été approuvé, par le Groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (Ensreg). Si le commissaire à l’énergie Günther Oettinger défendait un accord plus ambitieux pour tirer les enseignements de Fukushima, le texte dissocie les questions de la sécurité des centrales face aux risques de catastrophe naturelle ou d’accident, de celles liées aux risques de sabotages ou d’actes de terrorisme.
Si cette exclusion peut se défendre au regard des compétences de sûreté nationale qui ne relèvent pas des autorités de sûreté nucléaire elle-même, elle pose cependant question, en en prenant pas en compte des risques pourtant envisageables comme une attaque informatique ou la chute d’un avion. Il reste désormais à préciser la nature précise du caractère obligatoire de ces tests, leur transparence, et ses conséquences sur la fermeture éventuelle des sites non-conformes.
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