Alors que la Criirad remettait en cause les données fournies par l’IRSN lors du passage du nuage radioactif en provenance du Japon dans le ciel français, l’association demandait mercredi une enquête sur l’évaluation en France de l’impact de ce nuage. En réponse à cette mise en cause, l’IRSN a publié hier un communiqué.
Dans son communiqué du 25 mai, la Criirad indique que l’IRSN aurait omis sciemment de diffuser des résultats prouvant une contamination radioactive de l’air d’une grande partie du territoire à partir du 22 mars 2011. De plus, ces résultats seraient supposés être 20 fois supérieurs à la valeur obtenue par l’IRSN sur le prélèvement de particules d’air effectué le 24 mars sur le Puy de Dôme, qui a permis de détecter pour la première fois de l’iode 131 particulaire. » L’institut réfute ces allégations qui proviennent à son avis d’une erreur d’interprétation par la Criirad des résultats de surveillance disponibles sur le site internet du Réseau national de mesures de la radioactivité dans l’environnement (RNM)« , précise l’IRSN dans son communiqué.
« L’IRSN n’est pas un réseau d’alerte »
« Il est important de rappeler que le Réseau national de mesures de la radioactivité de l’environnement met à la disposition du public l’ensemble des résultats de mesures de la radioactivité dans l’environnement en France, transmis à la fois par les autorités, certains laboratoires associatifs, les organismes d’expertise, et les exploitants nucléaire, soit environ 64 contributeurs. Ce réseau n’est pas un réseau d’alerte, et par conséquent il n’est pas conçu pour restituer des informations en temps réel comme précisé sur la page d’accueil de son site internet, ajoute l’institut. « Dans son interprétation des résultats de mesures, la Criirad a omis de rechercher les informations relatives à la durée de prélèvement de l’air qui était d’une dizaine de jours« .
Stopper la polémique
« L’IRSN, dans le cadre de sa mission, assure une surveillance de la radioactivité du territoire français. Dès le 12 mars 2011, l’institut a mis en place en France un plan de surveillance renforcée pour suivre l’évolution de la contamination du territoire français par les rejets de l’accident de Fukushima. Toutes les données acquises par l’IRSN depuis le début de cet événement ont été diffusées par l’intermédiaire de bulletins d’information« , poursuit l’IRSN. « Cette polémique est susceptible de porter atteinte de manière injustifiée à la réputation de l’institut qui assure en toute transparence une mission de service public sur le risque nucléaire et radiologique. L’IRSN s’efforce chaque jour, depuis sa création en 2002, d’informer le public, de répondre à ses inquiétudes, avec l’objectivité et la rigueur qu’appelle la démarche scientifique qu’il met en ?uvre dans le cadre de sa mission de protection de la population« , conclut le communiqué.
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