L’alerte a été donnée en fin de semaine dernière par la CGT. Une entreprise de démolition de Toulouse stockerait encore 500 tonnes de déchets amiantés à ciel ouvert.
La CGT envisage donc de déposer une plainte auprès du parquet de Toulouse pour « mise en danger de la vie d’autrui » après que 5 des 15 salariés de l’entreprise Gerlero, entreprise de démolition de la périphérie toulousaine ait fait valoir leur de retrait, trois autres étant en arrêt maladie. A l’origine de ce dossier, le stockage à ciel ouvert de 500 tonnes de déchets amiantés, en bordure d’un champ de céréales, et dont les poussières toxiques volent au gré du vent. Certains salariés de la société voisine envisagent également de faire valoir leur droit de retrait si une solution n’est pas trouvée très prochainement.
Dès hier, la préfecture a fait savoir qu’elle était au courant de la situation, qu’elle avait « mis en demeure » la société le 10 mai dernier, et que son patron avait alors promis d’agir vite. Cette mise en demeure impose à l’exploitant » de cesser l’apport de nouveaux déchets sur le site« , de « stocker sous un mois, avant élimination, les déchets dans les conditions prévues par le code de l’environnement » et « d’éliminer sous trois mois les déchets dangereux et non dangereux sur le site dans des installations autorisées à cet effet« .
La crise, toujours la crise…
De son côté, Thierry Gerlero, le fils du propriétaire et gérant de l’entreprise assure la préfecture de sa bonne foi mais fait valoir la crise économique qui touche sa société depuis la fin 2008. Dès lors, les panneaux de fibro-ciment démontés chez les clients se sont peu à peu accumulés, sans que la société puisse payer leur évacuation vers des centres d’enfouissements agréés. Il assure néanmoins que les déchets stockés ne contiennent que 2% d’amiante et sont non friables, des analyses de l’air sont en cours. Mais il a promis d’agir vite et « une entreprise agréée devrait intervenir dans une grosse quinzaine sous le contrôle de la caisse d’assurance maladie et de l’inspection du travail (…) Cela représente 17 à 18 semi-remorques à évacuer, on devrait finir à la mi-juillet« . Le coût de l’opération est estimé à 200.000 euros, soit 2mois et demi de chiffre d’affaires de l’entreprise.
Une enquête a toutefois été confiée à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique.
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