Après avoir incriminé les concombres espagnols, puis les graines de soja germées, les autorités sanitaires allemandes restaient dans le flou le plus total quant au vecteur de contamination utilisé par la bactérie tueuse Eceh. Or, depuis hier, la piste du concombre refait surface après que la bactérie ait finalement été identifiée sur les restes d’un concombre trouvé dans la poubelle d’une personne malade.
La piste du concombre tueur est donc réactivée. Les autorités sanitaires allemandes auraient en effet identifié la bactérie E.coli entérohémorragique, Eceh, sur les restes d’un concombre retrouvé dans le poubelle d’une personne malade, résidant à Madgebourg, dans le centre de l’Allemagne. Néanmoins, « on ignore pour l’instant si c’est le concombre qui a infecté la famille ou si ce sont eux qui, étant malades, ont infecté le concombre« , a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé de l’État de Saxe-Anhalt, Holger Paech à l’Associated Press.
Encore 800 personnes entre la vie et la mort
C’est une première mais l’enquête continue, l’origine et le foyer de la bactérie n’étant pour autant pas encore déterminés. Les résultats des analyses menées sur des graines de soja germées cultivées dans une exploitation bio du nord du pays, sont par ailleurs toujours attendus. Et, une variante de la bactérie a également été découverte sur des betteraves néerlandaise exportées vers l’Allemagne et la Belgique. On est donc toujours dans l’incertitude.
Dans l’attente, si le nombre d’hospitalisations pour un syndrome hémolytique et urémique serait plutôt en baisse, la bactérie tueuse a tout de même provoqué le décès de 25 personnes et risque de s’alourdir. Selon des médecins d’Hambourg, où la bactérie a fait le plus de victimes, interrogés aujourd’hui par Europe 1, il faudrait s’attendre à une longue épidémie, pouvant trainer jusqu’à la fin de l’été. Ils redoutent également de nouveaux morts, 800 personnes qui ont développé une forme grave de la maladie étant encore aujourd’hui entre la vie et la mort. Dans tous les cas, les personnes les plus touchées peuvent s’attendre à des séquelles à vie, comme des attaques du système nerveux ou des atteintes rénales nécessitant une dialyse.
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