Nathalie Kosciusko-Morizet a réuni vendredi pour la deuxième fois cette année, le Comité sécheresse pour faire un point précis de la situation hydrologique dans l’hexagone. Si les pluies de juin ont permis d’atténuer les dégâts de mai, la sécheresse est toujours là.
Après un mois de mai représentant l’un des plus secs des 50 dernières années et le plus chaud depuis le début du 20ème siècle, la première quinzaine de juin a connu des précipitations « quasi normales » dans l’hexagone, apportant une « accalmie relative » sur le front de la sècheresse. La situation est repassé en deçà de la référence de 1976 même si les pluies enregistrées sont insuffisantes pour mettre fin à la sécheresse.
Le mois de mai figure parmi les plus secs des cinquante dernières années et le plus chaud depuis le début du 20ème siècle. En juin, les précipitations quasi normales sur la première quinzaine ont apporté une accalmie relative sur le front de la sècheresse (qui repasse en deçà de la référence de 1976) mais ne sont pas suffisantes pour y mettre fin.
Des restrictions d’eau encore dans 58 départements
Ainsi, le ministère de l’Ecologie souligne que les débits des cours d’eau et le niveau des nappes continuent de diminuer par rapport au mois avril. Au 17 juin, 58 départements avaient pris des mesures de restrictions d’eau, soit 4 de moins qu’au plus fort de la crise. Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé l’adoption de plusieurs mesures « pour meilleure appréhension et gestion de la sécheresse ».
La ministre de l’Ecologie a activé une cellule de coordination nationale au sein du réseau d’observation des rivières sensibles à l’assèchement, piloté par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA). Cette surveillance a été déclenchée sur l’ensemble du territoire, dès début juin. Les années précédentes, elle n’était activée qu’à la demande des départements, et sans faire l’objet de remontées d’information centralisées.
Par ailleurs, NKM a demandé un retour d’expérience précis des zones les plus critiques lors de la sécheresse de 2003. Pour se préparer à une éventuelle détérioration de la situation qui pourrait poser des difficultés dans la distribution de l’eau potable, la ministre a demandé aux préfets d’ici la fin juin de faire un état des lieux de ces situations en 2003, et des mesures correctives prises depuis.
Cellule en charge du transport de paille
Le ministère a également relancé une cellule chargée de contribuer au bon déroulement du transport de paille vers les départements qui en manquent. Elle se réunit régulièrement depuis début juin sous l’égide du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, avec l’ensemble des partenaires (Ministères de l’Agriculture, de l’Intérieur et de la Défense, transporteurs ferroviaires et routiers, RFF, Chambres d’agricultures et FNSEA). Lundi 20 juin, un point d’étape sera effectué : identification d’une dizaine de liaisons principales avec les points de chargement et déchargement, recensement des matériels ferroviaires et routiers pour les courtes distances, identification des surfaces de stockage, et calendrier des premières livraisons.
Enfin, NKM a lancé un chantier pour soutenir la création de retenues d’eau et une adaptation des cultures agricoles à la rareté de l’eau, conformément à la demande du Président de la République. La commission de suivi hydrologique se réunira de nouveau mi-juillet pour faire le point sur l’évolution de la situation hydrologique et les mesures mises en place.
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