Anne Lauvergeon, l’emblématique présidente du groupe nucléaire Areva, va donc laisser sa place à Luc Oursel dès demain. Choisi par l’Elysée pour « la continuité », Luc Oursel aura comme mission première d’assurer la sureté et la sécurité du nucléaire français après l’épisode Fukushima.
Succession musclée à la tête d’Areva, « c’est un traître de comédie, il me doit tout » s’exclamait Anne Lauvergeon après l’annonce du nom de Luc Oursel, l’actuel numéro 2 du groupe nucléaire français, pour lui succéder. Dès demain, le conseil de surveillance d’Areva doit donc demander formellement au candidat choisi par Matignon, de gérer les affaires courantes du groupe avant son élection définitive à sa tête dans les tous prochains jours.
Un caractère bien trempé
Selon les Echos aujourd’hui, Matignon a précisé que le successeur d’Anne Lauvergeon sera « chargé de mettre en oeuvre un plan d’amélioration de la performance de l’entreprise, afin de renforcer la compétitivité et de poursuivre son développement« . Mais l’objectif premier restera de rassurer sur la sureté et la sécurité des centrales françaises après l’accident japonais de Fukushima.
Inconnu du grand public, il ne sera pas facile pour Luc Oursel de s’imposer après l’emblématique Anne Lauvergeon. Pour ce faire, cet ancien ingénieur des Mines , actuel numéro 2 du groupe nucléaire français, disposerait d’un caractère bien trempé. « Il a les compétences de commando de marine, il aime le combat » confie un cadre l’ayant côtoyé dans les Echos. Néanmoins, pour certain, « il risque d’avoir du mal à tenir un poste aussi exposé à l’Etat comme à EDF« . Pour d’autres, l’habit de président d’Areva serait « un peu grand pour lui« . Une chose est sure, personne ne lui rendra la tache facile…
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