A partir du 1er juillet, les consommateurs, en faisant leurs courses, vont faire connaissance avec l’affichage environnemental. Progressivement, d’aujourd’hui à décembre, des centaines de produits, commercialisés en rayon ou sur internet, seront accompagnés d’une étiquette détaillant leur impact écologique sur le climat, l’eau, l’air ou la biodiversité.
Dans un premier temps, l’affichage expérimental aura valeur de pédagogie vis-à-vis des consommateurs. Elle doit leur permettre de prendre conscience que tout produit, qu’il soit manufacturé ou agricole, exerce une pression sur l’environnement. Il servira également de test pour les entreprises afin de valider auprès de leurs clients la clarté de leur affichage et la pertinence des critères environnementaux retenus.
« A terme, l’information environnementale doit devenir une incitation. J’attends de l’affichage qu’il donne l’envie et les moyens aux consommateurs d’orienter leurs achats vers les produits les plus vertueux, qu’il contribue à renforcer la compétitivité du ?fabriqué en France’, via une production de proximité et de qualité, et qu’il aide les entreprises à s’engager dans la croissance verte. J’appelle les Français à participer dès la rentrée à ce testing grandeur nature, pour nous aider à élaborer l’affichage le plus percutant« , a indiqué Nathalie Kosciusko-Morizet.
Une première mondiale
Alimentation, textile/habillement, équipement de la maison, hygiène/beauté, etc…, plus de 160 entreprises issues de tous les secteurs se sont portées volontaires pour se lancer dans cette première mondiale. Contrairement aux précédentes initiatives nationales ou européennes jusque-là monocritères (étiquette CO2, énergie, ou composés organiques volatiles), la singularité de cette expérience française repose sur plusieurs critères affichés sur une seule et même étiquette. Celle-ci regroupera des informations sur l’empreinte écologique du produit sur le climat ainsi que sur l’eau, l’air ou encore la biodiversité.
Enfin, cet affichage prend forme sur différents supports. Les informations seront diffusées soit sur internet fixe et mobile, soit en magasin via l’affichage ou directement sur le produit, ou encore sur le ticket de caisse. La manière de symboliser ces données peut également varier d’une entreprise à l’autre. Elle pourra aussi bien prendre la forme de valeurs brutes, note, classement par lettre, graduation par échelle, code couleurs, etc.
Une vaste mobilisation
A l’issue de cette expérimentation, la loi prévoit que le Gouvernement remettra un rapport d’évaluation au Parlement. Sur cette base, la généralisation de l’affichage des caractéristiques environnementales des produits pourrait être décidée. L’expérimentation doit donc permettre de tester et d’optimiser différents indicateurs et supports de communication auprès des consommateurs et d’étudier les conditions possibles de généralisation auprès des entreprises.
Pour cela, le ministère du Développement durable centralisera durant une année les retours d’expérience, et procèdera à une évaluation collégiale portant notamment sur la transparence des données et des modes opératoires utilisés par les entreprises pour calculer leurs indicateurs, les coûts et bénéfices de l’opération pour les entreprises ou encore l’appropriation et la compréhension de la démarche par les consommateurs mais aussi par l’ensemble des acteurs de l’entreprise en contact avec les clients (vente, marketing?)?.
Tout au long de l’expérimentation, le site Internet du ministère sera le support d’actions spécifiques à destination des consommateurs : explication des principes de l’expérimentation nationale, consultation sur les différents supports et formats d’affichage. Ces initiatives complèteront les collaborations initiées sur ces sujets avec des associations de défense des consommateurs et de protection de l’environnement.
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