Dégât collatéral des contaminations par la bactérie E.coli en Allemagne, la filière bio souffrirait désormais d’un déficit d’image dans l’esprit de certains consommateurs. L’origine de l’épidémie allemande ayant été identifiée dans des graines germées issues de l’agriculture bio, un amalgame a été fait avec toute la filière.
Les ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture doivent se rendre aujourd’hui en Essonne, l’occasion de renouveler leur soutien à la filière bio, qui souffre actuellement d’une baisse d’image après les évènements allemands. En effet, l’origine de la bactérie E.coli qui a fait plus d’une cinquantaine de morts et plusieurs centaines de malades outre-Rhin a été identifiée dans des graines germées issues de l’agriculture biologique. Julien Adda, le délégué général de la Fédération nationale d’agriculture biologique confie alors à l’AFP que « des amalgames dommageables ont été faits entre une crise bactérienne et un système de production« .
Les clients habituels restent
Déjà, alors que les autorités allemandes étaient toujours dans le flou au début de l’épidémie, elles avaient incriminé à tort des concombres produits dans deux exploitations biologiques d’Espagne. Avec aujourd’hui les graines germées bio, la filière encaisse le coup.
Un sondage Ifop réalisé pour le WWF mi-juin, confirme les effets d’une telle affaire sur la réputation du bio dans les esprits des consommateurs. Ce sondage fait en effet apparaitre que 50% des Français n’accordent pas leur confiance aux produits alimentaires d’appellation bio, soit 20 points de plus qu’il y a trois ans.
Du côté des producteurs bio on continue nénamoins à faire bonne figure et nombreux sont ceux qui affirment ne pas souffrir de cette crise de l’image du bio. « Les clients habituels restent fidèles, mais les consommateurs occasionnels peuvent se détourner » explique une productrice de la Drôme. Les agriculteurs souffrent davantage de la sécheresse que du déficit d’image de leurs produits.
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