Après des années de baisse, le paludisme progresse de nouveau en Afrique comme au Sénégal où les cas sont en nette augmentation. Cette maladie parasitaire transmis à l’homme par les moustiques tue toujours chaque année environ 1 millions de personnes dans le monde, essentiellement sur le continent africain.
Si on a cru un temps à l’éradication totale du paludisme en Afrique, le pessimisme est aujourd’hui de rigueur à la lueur des chiffres relevés par l’Institut de Recherche pour le Développement révélés récemment. Après une nette baisse du paludisme en Afrique ces dernières années, la maladie connaît « une recrudescence inquiétante » souligne l’IRD.
La mise en place de nouveaux traitements très efficaces et la distribution de millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides ont permis d’enrayer le fléau. Mais des chercheurs de l’IRD et leurs partenaires ont observé un rebond du nombre de cas depuis fin 2010 dans le village de Dielmo, au Sénégal, qui inquiète les spécialistes.
Résistance accrue aux insecticides
Le combat contre le paludisme se heurte à 2 effets parallèles qui se conjuguent précise l’IRD. Tout d’abord, l’institut note une baisse de la prémunition de la population et l’apparition de résistances chez le moustique vecteur, Anopheles gambiae. Ces travaux, publiés dans la revue The Lancet Infectious Diseases, montrent en effet qu’en 2010, près de 40 % des moustiques sont devenus résistants à la deltaméthrine, l’insecticide utilisé pour l’imprégnation des protections.
Alors que les récents succès laissaient penser qu’une élimination totale de la pandémie en Afrique était possible, l’émergence de la résistance des anophèles repousse « probablement pour longtemps » tout espoir d’une réelle éradication de cette maladie souligne l’IRD. Plusieurs études réalisées sur le continent africain confirment que la résistance des anophèles aux insecticides pyréthroïdes tels que la deltaméthrine est en forte hausse en Afrique.
Il n’existe à ce jour que peu d’insecticides alternatifs à la fois efficaces, peu coûteux et sans danger pour l’homme précise l’Institut de Recherche pour le Développement. Par ailleurs, aucun vaccin n’est actuellement disponible pour prévenir l’apparition de cette maladie parasitaire qui tue encore 1 million de personnes dans le monde chaque année.
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