En cette période de rentrée, Greenpeace invite les consommateurs à la vigilance dans les achats de vêtements de marques prisées tout particulièrement par les adolescents. L’ONG a révèlé aujourd’hui lors d’une conférence de presse à Pékin, que des traces de substances chimiques toxiques, potentiellement nocives pour les organes reproducteurs des êtres vivants, auraient été décelées chez 14 grands noms du textile.
Adidas, Uniqlo, Calvin Klein, Ralph Lauren, H&M, Abercrombie & Finch ou encore Converse, Kappa et G-Star Raw, autant de marques très prisées par les jeunes et les moins jeunes, mais qui font aujourd’hui l’objet d’une mise en cause par l’association Greenpeace. En effet, après avoir analysé des échantillons de vêtements de ces marques, vêtements le plus souvent fabriqués en Chine, au Vietnam, en Malaisie et aux Philippines, l’ONG révèle que ces textiles contiendraient des traces de substances chimiques toxiques, potentiellement dangereuses pour le système reproducteur des êtres vivants.
A l’occasion de la présentation de son rapport « Dirty Laundry 2 » à Pékin, Li Yifang, représentante de Greenpeace en Chine a donc évoqué la présence de « éthoxylates de nonylphénol dans 2/3 des échantillons« . Utilisés le plus souvent comme détergents, ces éthoxylates de nonylphénol (NPE) se décomposent en nonylphénol dès lors qu’ils sont déversés dans les égouts. Or, ce nonylphénol est considéré comme un perturbateur endocrinien. Dès lors, il peut contaminer la chaîne alimentaire, et menacé la fertilité ou le systèle de reproduction des organismes vivants.
Le problème de tous
« Ce n’est pas seulement un problème pour les pays en développement où sont fabriqués les textiles », précise Li Yifang. « Etant donné que des quantités résiduelles de NPE sont relâchées quand les vêtements sont lavés, ils s’insinuent dans des pays où leur usage est interdit ».
Déjà, à l’occasion de la présentation de « Dirty Laundry » en juillet dernier, Greenpeace avait montré comment les fournisseurs de grands groupes textiles empoisonnaient l’eau de certains fleuves chinois avec leurs rejets chimiques. Puma et Nike avaient alors immédiatement réagit, s’engageant à éliminer de leurs processus de fabrication toute substance chimique toxique d’ici à 2020.
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