Particulièrement vulnérable depuis qu’il est devenu une des principales voies de desserte des ports d’Italie du Nord, le détroit des Bouches de Bonifacio en Corse vient d’être classé en Zone Maritime Particulièrement Vulnérable. Le déplacement de Nathalie Kosciusko-Morizet sur l’île de Beauté sera alors l’occasion de faire un point sur ce classement.
Le détroit des Bouches de Bonifacio en Corse est un site d’une richesse écologique exceptionnelle. Il abrite en effet une réserve naturelle de 79 460 hectares qui héberge 37 % des espèces méditerranéennes remarquables. Parmi elles, on trouve des mollusques marins (Patelle géante, Grande Nacre), des poissons (Alose feinte), des tortues, des oiseaux (Cormoran huppé, Sterne pierregarin, Goéland d’Audouin, etc.), des mammifères (Dauphins, Cachalot, Rorqual commun) et bien sûr de nombreuses plantes.
Classer pour mieux contrôler
Or, depuis 20 ans, ce détroit est devenu une des principales voies de desserte des ports de l’Italie du Nord. Près de 4 000 navires de commerce empruntent chaque année les Bouches de Bonifacio et environ 10 % du tonnage transporté est constitué de matières dangereuses. C’est pourquoi à l’occasion de son déplacement en Corse jeudi prochain, Nathalie Kosciusko-Morizet fera un point sur le récent classement des Bouches de Bonifacio en Zone Maritime Particulièrement Vulnérable (ZMPV) par l’OMI (Organisation maritime internationale). Ce classement, initié par la France en 2010, doit permettre la mise en place dès 2012 de mesures de contrôle du trafic maritime, afin de réduire le risque de pollution et d’améliorer la sécurité maritime dans le détroit.
Cette visite sera également l’occasion pour la ministre de confirmer la volonté du gouvernement, suite au Grenelle de la mer, de transférer progressivement les phares au Conservatoire du littoral aux collectivités locales. En Corse, 9 phares sont concernés par ce transfert, dont le phare de Senetosa (près de Sartène) dès 2012, et le phare de Pertusato et celui des Lavezzi.
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