Après l’annonce du non-lieu prononcé hier par la Cour d’appel de Paris, mettant un terme à l’enquête sur l’impact du nuage de Tchernobyl en France en 1986, Eva Joly, candidate Europe Ecologie – Les Verts à la prochaine élection présidentielle a immédiatement dénoncé cette décision.
Pour Eva Joly, la décision de la Cour d’appel de Paris d’accorder un non-lieu au Pr Pellerin, seul mis en examen dans le cadre de l’enquête menée sur les impact du passage du nuage de Tchernobyl au-dessus de la France en 1986, est « un déni de justice pour les victimes de cette crise sanitaire« . Elle dénonce un Etat « au-dessus des lois« , sa responsabilité n’étant pas reconnue par la justice.
« Révoltant !«
« Dans le cadre de la campagne présidentielle, je proposerai une nouvelle législation qui tienne compte des risques sanitaires induits par de telles catastrophes. La justice ne doit plus être aux ordres et l’Etat doit prendre ses responsabilités lorsqu’il a failli, ce qui a été le cas lors de la catastrophe de Tchernobyl » confiait-elle hier dans un communiqué officiel.
La notion de « déni de justice » est également reprise par Noël Mamère, député EELV, qui juge de son côté que cette décision de la Cour d’appel « prouve la force du lobby nucléaire dans notre pays« . « C’est aussi une insulte pour ceux qui sont malades des suites du passage du nuage de Tchernobyl ! C’est révoltant ! » ajoute-t-il.
« Alors que la catastrophe de Fukushima se poursuit, le nucléaire ne fait toujours pas l’objet d’une nécessaire transparence vis-à-vis de l’opinion publique comme en témoignent l’attitude des autorités japonaises et de l’opérateur Tepco » déplore de son côté Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts. EELV rapelle à cette occasion qu’il préconise que la France sorte progressivement du nucléaire pour « adopter une politique ambitieuse permettant d’assurer sa souveraineté énergétique« .
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