Après avoir évoqué des ressources en hydrocarbures « significatives » en mars dernier, la compagnie pétrolière australienne a confirmé vendredi avoir identifié d’importantes ressources pétrolières dans le sous-sol lorrain où Elixir possède un permis d’exploration qui s’étend sur 5 360 km2.
Selon Netherland Sewell & Associates, Inc, cabinet de conseil et d’audit mandaté par Elixir pour réaliser cette estimation, les ressources seraient extraordinaires. Petroleum évoque un énorme potentiel en pétrole de schiste, de l’ordre de près de 165 milliards de barils mais aussi en gaz de schiste, à près de 650.000 milliards de pieds cubes.
Si l’interdiction de la technique de fracturation hydraulique handicape désormais très fortement l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels en France, Elixir entend profiter de tout revirement législatif dans ce domaine. Si un changement politique autorise de nouveau l’utilisation de la fracturation hydraulique en France, Elixir sera prêt à évaluer le potentiel réel de la Moselle en hydrocarbures non conventionnels, souligne la compagnie pétrolière.
2e réserve potentielle derrière la Pologne
Présent dans le Golfe du Mexique et en Mer du Nord, Elixir considère cette découverte comme une formidable opportunité de développement tant le gisement français semble prometteur. « Nous sommes motivés par ces résultats et désireux de commencer la planification et le travail de conception nécessaires à un programme d’exploration en Moselle » a déclaré Andrew Ross, directeur général d’Elixir.
Pour rappel, l’Agence internationale de l’énergie considère la France comme la 2e réserve d’hydrocarbures non conventionnels en Europe, après la Pologne. Sujette à caution, cette annonce qui valorise fortement le permis lorrain détenu par la compagnie australienne, n’est évidemment pas exempte d’arrières pensées.
Mais au-delà de la stratégie d’Exilir, cette estimation sans doute optimiste pose une question concrète : comment évaluer précisément le potentiel en hydrocarbures du sous-sol français sans recourir à une exploration techniquement adaptée ? Est-on en position de refuser une opportunité de maîtriser les prix de nos hydrocarbures ?
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