Tous les jours, un Français produit en moyenne 150 litres d’eaux usées, appelées eaux résiduaires urbaines. Pour éviter que leurs rejets ne polluent les milieux naturels, ces eaux doivent impérativement être collectées et traitées. Jusqu’en 2007, la France faisait figure de mauvais élève en la matière, mais les choses ont bien changé depuis.
Afin de mettre en conformité ses installations avec les exigences européennes, le gouvernement a lancé un plan d’action pour achever la mise en conformité des 146 stations les plus importantes. A l’occasion de l’inauguration des nouveaux équipements de la station de traitement des eaux d’Achères (78), la plus grande d’Europe, Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté un bilan positif de cette campagne de modernisation. Ainsi sur la période 2007-2011, 141 stations ont été mises aux normes et les travaux seront terminés avant la fin 2013 pour les cinq dernières.
La ministre de l’Écologie s’est montrée satisfaite de la bonne réalisation de ce plan qui a mobilisé un investissement de plus de 4,5 milliards d’euros par an, et dont la station de traitement des eaux d’Achères est tout particulièrement emblématique. « Ces nouvelles installations donnent une garantie supplémentaire pour la protection de la Marne et de la Seine. Depuis 2007, nous pouvons nous réjouir du retour du saumon dans les eaux de cette dernière. Conjugués à nos efforts pour la restauration de la continuité hydraulique, cette amélioration peut laisser envisager une réintroduction d’esturgeons dans ce fleuve d’ici quelques années », a précisé Nathalie Kosciusko-Morizet.
Une première liste de 74 stations
Parce que les efforts ne doivent pas se relâcher, et compte tenu de l’objectif de bon état écologique des cours d’eau, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé un nouveau cadre d’action pour la politique d’assainissement jusqu’en 2018. Une première liste de 74 stations de taille moyenne, a été identifiée. Le premier objectif est de suivre plus particulièrement leur reconstruction ou modernisation avant fin 2013. Les collectivités devront également s’assurer du maintien dans le temps de la performance de toutes les autres stations et de leurs réseaux de collecte.
« Si la mise en conformité des stations d’épuration est bientôt derrière nous, il est important de poursuivre notre action pour reconquérir la qualité des eaux de nos rivières », a précisé la ministre.
Commentaires récents