L’engouement des étudiants pour les formations environnementales ne faiblit pas. Les formations environnementales, allant du CAP à la licence professionnelle, attirent toujours plus d’élèves et étudiants relève une étude du ministère de l’Ecologie.
À la rentrée 2008-2009, ils étaient plus de 42 000 à être inscrits en dernière année de formation, soit 4,4 % de l’ensemble des élèves et étudiants. Ces effectifs ont augmenté de 2,4 % par an depuis 1997, six fois plus que la progression des effectifs de même niveau toutes formations confondues.
L’attrait des étudiants en environnement pour les licences professionnelles explique la hausse continue des effectifs. Nombre de jeunes s’orientent vers des formations liées à l’aménagement du territoire et à la protection de la nature, notamment en Île-de-France et en Rhône-Alpes. Les exigences environnementales se sont progressivement intégrées dans l’offre de formation depuis 1997 et s’accentuent avec le Grenelle de l’environnement et le Plan national de mobilisation des emplois et des métiers de l’économie verte, souligne l’étude du Commissariat général au développement durable.
Réduction des pollutions, prévention des risques, protection de la nature?
La formation dans le domaine de l’environnement est nécessaire à l’accompagnement de cette croissance. Les métiers environnementaux (ou métiers verts), à forte dimension technique, requièrent la maîtrise de compétences spécifiques. Plus largement, les fonctions d’un large éventail de métiers se verdissent en intégrant la préoccupation écologique. L’appareil de formation doit s’adapter pour répondre à ces évolutions et proposer des formations à la hauteur des compétences attendues.
L’environnement regroupe un ensemble de disciplines techniques dans les domaines de formation liés à la réduction des pollutions, la prévention des risques, la protection de la nature, l’hygiène et la sécurité, l’aménagement du territoire et le cadre de vie, la maîtrise des énergies et les énergies renouvelables (voir méthodologie). En 2008, plus de 240 formations initiales en environnement permettant d’acquérir les compétences spécifiques attendues sont recensées, rappelle l’étude.
L’aménagement du territoire et la protection de la nature restent les domaines favoris des étudiants. L’attrait pour les formations liées à l’aménagement du territoire et cadre de vie (33,6 % des effectifs en 2008) et à la protection de la nature (25,2 %) perdure, une situation observée depuis 1997.
Formation dans les pollutions et les énergies en forte hausse
Ce sont les domaines « prévention et réduction des pollutions » et « maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables » dont les effectifs augmentent le plus sur la période 1999-2008 : respectivement + 61,9 % et + 39,7 %, souligne les chiffres du ministère. Ces hausses importantes résultent de la croissance rapide des effectifs inscrits en licence professionnelle et des créations récentes de ces diplômes dans le traitement de l’eau, des déchets et les énergies renouvelables. Seul le domaine « hygiène, santé, sécurité » a perdu des effectifs sur les dix dernières années : d’environ 7 700 en 1999, le nombre d’étudiants est passé à près de 6 800 en 2008.
Sur le plan régional, Rhône-Alpes et l’Île-de-France concentrent le plus d’étudiants en environnement. La répartition régionale des effectifs inscrits dans une formation environnementale est la même que celle de la population : les 10 régions les plus peuplées de France sont celles qui ont les nombres d’étudiants les plus importants. Avec plus de 4 600 élèves et étudiants en 2008, Rhône-Alpes est la région ayant le plus d’inscrits en formation environnementale, suivie par l’Île-de-France avec environ 3 700 étudiants. À l’inverse, la Guyane et la Corse ont les plus faibles effectifs.
L’étude du Commissariat général au développement durable relève enfin la prise en compte progressive des problématiques environnementales dans les diplômes depuis 1997. Créée en juillet 1999, la mention complémentaire « Métiers de l’eau » forme ainsi en un an après le Bac, des techniciens spécialisés dans la distribution, l’assainissement et la dépollution de l’eau. Autre exemple, en août 2000, est créé le CAP « Opérateur des industries de recyclage ». Il permet aux étudiants de se diriger vers le métier d’agent de déchetterie.
Pour en savoir + : Etude sur la formation dans l’environnement (pdf)
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