L’Ademe publie aujourd’hui les résultats de son baromètre annuel sur les comportements des ménages français à l’égard des travaux de maîtrise de l’énergie dans leur logement. Cette édition 2011 (enquête portant sur l’année 2010) confirme la progression du nombre de foyers ayant réalisé des travaux de maîtrise de l’énergie (14,4% en 2010 vs 12,2% en 2008). Dans un contexte de préoccupations économiques et financières cette étude montre le poids de la prise de conscience des Français, le rôle incitatif des aides financières et l’influence grandissante des professionnels et des Espaces INFO – Energie dans la prise de décision des particuliers.
Préoccupés par la maîtrise de leur budget, les ménages ayant répondu à l’enquête s’intéressent plus que jamais à leurs dépenses énergétiques, qu’ils sont 46% à trouver trop élevées. Ainsi, pour 4 Français interrogés sur 5, la réduction de la part de l’énergie dans le budget est devenue une priorité, principalement pour faire face à l’augmentation du coût des énergies, mais aussi pour éviter le gaspillage énergétique.
Cette prise de conscience explique en partie le niveau toujours élevé des travaux de maîtrise de l’énergie réalisés en 2010 (14,4% des Français interrogés en 2010 vs 14,8% en 2009). Près de 80% des ménages (contre 76,3% en 2009) ayant investi ont privilégié les travaux d’isolation dans leurs logements. Parmi ces interventions, 26% ont concerné la pose de double vitrage et 12% l’isolation des toitures et combles. Les travaux d’amélioration des systèmes de chauffage et d’eau chaude sont en léger recul : 33,6% des ménages en 2010 contre 37% en 2009.
Le confort avant le montant de la facture
La principale motivation invoquée par les ménages ayant réalisé des travaux est l’amélioration du confort (31,2% vs 30,1% en 2009) qui devance cette année la volonté de réduction de la facture énergétique (31% vs 32,3% en 2009), en tête depuis 2007. Les ménages concernés ont, en moyenne, moins dépensé pour leurs travaux de maîtrise de l’énergie en 2010 (4396 euros par logement vs 4899 euros en 2009). Les travaux sur le chauffage sont particulièrement touchés, avec un recul des installations de pompes à chaleur, ce qui contribue à faire baisser le coût moyen d’une intervention. Il se peut aussi que, plus globalement, dans le contexte actuel les ménages hésitent davantage à investir.
Un taux très élevé de travaux effectués par des professionnels
69% des travaux de maîtrise de l’énergie réalisés en 2010 l’ont été par des professionnels. Ce chiffre, stable par rapport à 2009, confirme le poids incitatif de la TVA à 5,5% appliquée aux travaux de rénovation. 95% des ménages répondants s’estiment d’ailleurs satisfaits des professionnels auxquels ils ont fait appel. Mais près de la moitié d’entre eux attend aujourd’hui de leur part davantage de conseils sur les solutions à apporter et la performance énergétique atteinte.
Pour financer leurs interventions d’efficacité énergétique, 84% des ménages ont par ailleurs pu bénéficier d’un crédit d’impôt développement durable (CIDD). Par ailleurs, 16% ont pu souscrire un prêt bancaire aidé (Eco-PTZ)
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