Depuis le mois de juin dernier, la France a décidé de suspendre la commercialisation de l’Actos et du Competact, deux antidiabétiques suspectés d’être à l’origine de cancers de la vessie. Or, l’autorisation de mise sur le marché des deux médicaments étant européenne, c’est à la Commission de trancher. Et, cette dernière a botté en touche…
Depuis le mois de juin, la France milite auprès des ses collègues européens pour le retrait de deux antidiabétiques, l’Actos et le Competact. Ces deux médicaments commercialisés par le laboratoire japonais Takeda, seraient suspectés de participer à la survenue de cancers de la vessie chez ses utilisateurs. Si la France a retiré ses deux médicaments de son marché dès le 9 juin dernier, l’autorisation de mise sur le marché des deux antidiabétiques ayant été prise au niveau européen, c’est à Bruxelles de trancher définitivement.
Or, la Commission européenne a botté en touche hier et n’a pas souhaité prendre parti. De ce fait, si le laboratoire japonais demande à la France de remettre ses produits sur le marché, cette dernière devra s’exécuter. Une décision qui est loin de satisfaire Xavier Bertrand. Interrogé par le Figaro, le ministre de la Santé envisage alors un autre scénario. « La France ne veut plus de ces médicaments. Ces deux produits n’ont plus leur place sur le marché français. Si Takeda le reconnaît, c’est mieux, sinon, j’évaluerai le risque d’un contentieux avec eux. Et j’ai aussi en tête la question du déremboursement« . Déremboursé un médicament aujourd’hui remboursé à 65% par la Sécurité sociale reviendrait alors alors le « tuer« , mais, les autorités sanitaires françaises, ébranlées par l’affaire du Mediator n’entendent pas lâcher l’affaire.
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