L’Ademe vient de publier les résultats de son baromètre annuel sur les comportements des ménages français à l’égard des travaux de maîtrise de l’énergie dans leur logement. En 2010, 14,4 % des foyers français ont réalisé des travaux de maîtrise de l’énergie, un chiffre stable par rapport à 2009.
Les dispositifs d’aides ont compensé en 2010 les effets de la crise, et inciter encore beaucoup de français à investir dans la rénovation de leur habitation. Si la réduction de la consommation d’énergie est une préoccupation majeure, les travaux engagés ont cependant été principalement motivés par un souci de confort, le montant des travaux s’inscrivant en baisse.
Confrontés à la crise, les français restent plus que jamais soucieux de réduire leur consommation d’énergie, et donc leur facture énergique, qu’ils sont 46 % à trouver trop élevée, selon l’enquête de l’Ademe. Pour 4 français interrogés sur 5, la réduction de la part de l’énergie dans le budget est devenue une priorité, principalement pour faire face à l’augmentation du coût des énergies, mais aussi pour éviter le gaspillage énergétique.
Beaucoup de travaux, mais moins coûteux
Le niveau des travaux de maîtrise de l’énergie est resté élevé en 2010, 14,4 % des français interrogés déclarant en avoir réalisé en 2010 contre 14,8 % en 2009. Près de 80 % des ménages (contre 76,3 % en 2009) ayant investi ont privilégié les travaux d’isolation dans leurs logements.
Parmi ces interventions, 26 % ont concerné la pose de double vitrage et 12 % l’isolation des toitures et combles. Les travaux d’amélioration des systèmes de chauffage et d’eau chaude sont en léger recul : 33,6 % des ménages en 2010 contre 37 % en 2009, précise l’étude de l’Ademe. La principale motivation invoquée par les ménages ayant réalisé des travaux est l’amélioration du confort (31,2 % contre 30,1 % en 2009) qui devance la volonté de réduction de la facture énergétique (31 % contre 32,3 % en 2009), en tête depuis 2007.
Les ménages concernés ont, en moyenne, moins dépensé pour leurs travaux de maîtrise de l’énergie en 2010 (4 396 euros par logement contre 4 899 euros en 2009). Les travaux sur le chauffage sont particulièrement touchés, avec un recul des installations de pompes à chaleur, ce qui contribue à faire baisser le coût moyen d’une intervention. Il se peut aussi que, plus globalement, dans le contexte actuel les ménages hésitent davantage à investir avance l’Ademe.
Taux très élevé de travaux effectués par des professionnels
Parmi ces interventions, 69 % des travaux de maîtrise de l’énergie réalisés en 2010 l’ont été par des professionnels. Ce chiffre, stable par rapport à 2009, confirme le poids incitatif de la TVA à 5,5 % appliquée aux travaux de rénovation. 95 % des ménages répondants s’estiment d’ailleurs satisfaits des professionnels auxquels ils ont fait appel, même s’ils attendent plus de conseils sur les solutions à apporter et la performance énergétique atteinte.
Pour financer leurs interventions d’efficacité énergétique, 84 % des ménages ont par ailleurs pu bénéficier d’un crédit d’impôt développement durable (CIDD). Par ailleurs, 16 % ont pu souscrire un prêt bancaire aidé (Eco-PTZ) rapporte l’Ademe.
Commentaires récents