Dans un entretien accordé au Monde hier, Eva Joly réitère ses menaces vis à vis de la position du parti socialiste sur la question du nucléaire. François Hollande est prévenu, il ne bénéficiera du soutien des écologistes qu’après l’acceptation d’un calendrier de sortie du nucléaire.
La question du nucléaire est au coeur des négociations entre Europe Ecologie-Les Verts et le parti socialiste. En effet, comme elle l’avait déjà évoqué, Eva Joly revient hier dans le Monde sur la condition nécessaire d’un soutien des Verts à François Hollande. Ce soutien est lié à l’acceptation « d’un calendrier de sortie du nucléaire » mais aussi à « l’abandon de certains grands travaux devenus absurdes comme l’aéroport Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique« .
De telles conditions risquent toutefois de poser problème au parti socialiste. En effet si l’on regarde le programme actuel du candidat Hollande, il prévoit une réduction de la part du nucléaire dans l’électricité produite de 75 à 50% mais n’évoque jamais de sorite complète du nucléaire. Quant au projet de nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes, il est porté par le maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, principal lieutenant de François Hollande.
La gauche « folle«
« Je ne serai pas ministre dans un gouvernement qui n’inscrit pas ces réformes tout en haut de son programme, et aucun membre d’EELV ne le sera non plus« , menace la candidate écologiste à la prochaine élection présidentielle. Interrogée sur un éventuel refus de la gauche de stopper le nucléaire, elle se montre alors très ironique, « ce ne serait alors pas la ‘gauche molle’ mais la ‘gauche folle‘ ».
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