Dans une tribune publiée aujourd’hui dans le Monde, Nathalie Kosciusko-Morizet revient sur le volet écologique du programme de François Hollande. Et, la ministre de l’Environnement voit dans le « progrès écologique » du candidat socialiste, une « écologie dépassée ».
Dans le cadre de l’analyse du programme du candidat socialiste à la prochaine élection présidentielle par l’UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est penchée sur les détails du volet écologique dudit programme. Et, dans une tribune publiée dans le Monde aujourd’hui, la ministre de l’Environnement n’y va pas de main morte.
Le volet environnemental du programme de François Hollande intitulé « progrès environnemental » ignore selon la ministre « ce que sont les politiques publiques en matière d’environnement et de développement durable » et ne « voit pas que l’écologie ne se résume en rien à la seule préservation de la biodiversité« .
Un programme « périmé »
Nathalie Kosciusko-Morizet revient ensuite sur plusieurs points précis de ce programme « dépourvu d’idée forte ou neuve, périmé avant même de pouvoir être défendu« . Par exemple, là où le candidat socialiste entend « diminuer l’intensité lumineuse de nos grands centres urbains, avec de nouvelles ampoules plus économes« , la ministre lui rappelle que le gouvernement a publié en juillet dernier un décret visant à limiter ces nuisances lumineuses, et se déclare heureuse « que l’action publique ne s’en tienne pas aujourd’hui au simple remplacement des ampoules« .
Des questions en suspens?
Revenant enfin sur le chapitre du nucléaire, la ministre de l’Environnement reproche à François Hollande de ne pas couvrir l’ensemble de la question. En effet, si son programme prévoit de réduire de 75 à 50% la part du nucléaire d’ici 2025, le coût d’une telle opération n’est pas précisé. D’autres questions restent également en suspens, « avec quelle énergie de substitution ? En rallument des centrales au fioul? Avec l’accord des alliés Verts? »
Au final, Nathalie Kosciusko-Morizet reproche à Fraçois Hollande sa vision dépassée de l’écologie. « Certains hommes politiques ont manqué le tournant du développement durable, faute d’en avoir saisi les enjeux. M Hollande est désormais leur porte-parole » conclut-elle.
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