Malgré l’injonction d’Eva Joly de se positionner sur la sortie du nucléaire, François Hollande, candidat fraichement désigné par le PS pour la prochaine élection présidentielle, estime qu’il est urgent de prendre son temps. Le leader de la gauche n’entend pas prendre d’engagement hâtif sur une question aussi sensible.
A peine choisi pour représenter son parti à la prochaine élection présidentielle, François Hollande souhaiterait se donner un peu de temps avant d’aborder l’épineuse question des alliances politiques en vue du second tour. « Je n’ai pas encore discuté avec les partenaires. D’abord je m’occupe de mon parti« , annonçait-il hier à Besançon, l’occasion du 81eme congrès des départements de France.
Bruno Le Roux, l’homme de la discorde
François Hollande est pourtant sous la menace d’Eva Joly qui a réitéré hier au Japon, son ultimatum quant à la non adhésion des Verts au programme socialiste si ce dernier ne prévoyait pas de sortie du nucléaire. « Il n’y aura pas d’accord de gouvernement si nous ne sommes pas d’accord sur le fait qu’il faut sortir du nucléaire. Et comme il n’y a pas de victoire de la gauche sans les écologistes, cela pose problème » a-t-elle rappelé une nouvelle fois aux socialistes.
Le candidat PS qui prône une réduction de la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici 2025, entend toutefois prendre du recul vis à vis de cet ultimatum vert. « On ne peut pas avoir le programme des écologistes ou alors il aurait fallu qu’ils participent à la primaire » explique-t-il. François Hollande a demandé à Bruno Le Roux de superviser les négociations… celui-là qui en 2007, avait fait capoter l’éventualité d’un accord global avec Cécile Duflot.
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