Le papillomavirus est  responsable de l’apparition de cancers du col de l’utérus chez les femmes. C’est pourquoi, des vaccins existent aujourd’hui et sont destinés aux jeunes filles souhaitant se protéger contre ce virus. Aujourd’hui, un comité d’experts américains recommande également la vaccination des jeunes garçons.

Un comité d’experts américains réunis au sein d’un comité consultatif recommandent donc aujourd’hui la vaccination des jeunes garçons contre le papillomavirus. Ce virus responsable de cancers du col de l’utérus chez les femmes, serait également vecteur d’infections sexuellement transmissibles et de certains cancers chez l’homme. Ainsi, deux variantes du papillomavirus seraient responsables chaque année aux Etats-Unis de 15.000 cancers chez les femmes et de 7.000 chez les hommes. Cette recommandation doit toutefois être approuvée par les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies, avant d’être effective.

Au-delà de la protection directe des jeunes garçons, cette vaccination représenterait une protection indirecte pour les jeunes filles en réduisant la transmission du virus. Et, comme chez les jeunes filles, la vaccination devra être effectuée avant le passage à une vie sexuellement active.

Les conservateurs montent au créneau

Tout comme cela avait été le cas lorsque les CDC avaient enteriné la vaccination des jeunes filles contre le papillomavirus, le projet de vaccination des jeunes garçons provoque également un mouvement de vive protestation au sein des conservateurs américains. En effet, pour la branche dure du parti, une telle campagne pourrait encourager des comportements sexuels débridés chez les jeunes adolescents américains. En France, le débat est plus porté sur le bien-fondé du vaccin vis à vis de son calcul bénéfice-risque, compte-tenu des effets secondaires qu’il peut avoir.