Une étude publiée aujourd’hui dans la revue médicale internationale The Lancet, revient sur les bienfaits de l’aspirine pour les personnes a très haut risque génétique de développer un cancer colo-rectal.
Les personnes atteintes d’un syndrome de Lynch, anomalie génétique augmentant considérablement le risque de développer plus tard un cancer colo-rectal vont peut-être retrouver un peu d’espoir dans la lecture des conclusions de cette étude publiée par The Lancet aujourd’hui. Pour ces patients chez qui l’âge moyen de la découverte d’un cancer est de 42 ans, l’étude démontre un certain effet préventif de l’aspirine .
Un tiers de cancer en moins
L’étude menée par l’équipe du Pr John Burn de l’Institut de médecine génétique de l’université de Newcastle, portait sur un panel de 850 volontaires, tous atteints du syndrome du Lynch. La moitié d’entre-eux a ingéré chaque jour 600mg d’aspirine pendant 2 ans, et l’autre un placebo. Chez les personnes ayant pris de l’aspirine, l’apparition d’un cancer colo-rectal a diminué d’un tiers par rapport au groupe placebo, 18 contre 30.
Le Pr John Burn se veut alors très confiant. « Nos résultats, mis en perspectives avec d’autres recherches récentes, fournissent une base solide pour recommander l’aspirine en prévention systématique dans le syndrome de Lynch » précise-t-il dans The Lancet. Quant à extrapoler ces résultats et étendre cette prévention à d’autres personnes… Reste toutefois à déterminer le rapport bénéfice-risque d’un tel traitement. L’aspirine est connu pour ses effets anti-coagulant et donc ses risques hémorragiques.
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