Alors que la France vient d’interdire l’exploration par fracturation du gaz de schiste sur son territoire, en Grande-Bretagne, des opérations de ce type seraient sans doute à l’origine de secousses sismiques dans le Lancashire, au nord du pays.
Un rapport d’experts européens publiés hier imputerait donc aux forages sur un gisement de gaz de schiste et plus précisément aux opérations de fracturation hydraulique, les secousses sismiques qui ont touché le Lancashire en avril et mai derniers. Selon ce rapport, « il est hautement probable que les opérations de fracturation ont provoqué les réactions sismiques constatées, en raison d’une combinaison de facteurs liés à la nature géologique du site et à la pression exercée par l’eau injectée » sous la terre.
Une conjonction de facteurs rare
Après avoir constaté des secousses pouvant atteindre une magnitude de 2,3 sur l’échelle de Richter, des organisations de défense de l’environnement britanniques avaient alors pointé du doigt les forages mis en place par la société Cuadrilla Ressources. Ces accusations avaient conduit la compagnie à commander ce rapport d’experts, qui vient confirmer les doutes émis. Néanmoins, selon ces experts, « la conjonction de caractéristiques géologiques spécifiques à ce site est rare et ne devrait pas se reproduire à l’avenir sur d’autre puits« .
Cuadrilla, qui avait interrompu son activité sur le site depuis le mois de juin dernier, pourra reprendre son activité sous réserve de mettre en place une « veille de l’activité sismique« , les experts considérant que l’injection d’eau à 3km sous la terre ne pourrait avoir d’impact à la surface.
Commentaires récents