Une pomme de terre génétiquement modifiée dans nos assiettes, c’est un scénario qui sera peut-être envisageable dans quelques temps. En effet, le groupe de chimie allemand, BASF annonce avoir demandé l’autorisation de commercialiser sa Fortuna, la première pomme de terre génétiquement modifiée destinée à l’alimentation humaine.
BASF, groupe de chimie allemand numéro un européen de la chimie, s’est désormais spécialisé dans les organismes génétiquement modifiés. Dans le cadre du développement de cette activité, BASF annonce donc cette semaine avoir demandé l’autorisation de cultiver à des fins commerciales, une nouvelle pomme de terre génétiquement modifiée, la Fortuna.
Cette nouvelle variété de « patate », destinée à la consommation humaine, a été conçue à partir de la Fontane, une pomme de terre le plus souvent utilisée pour la fabrication des frites. Mais, grâce à sa modification génétique, Fortuna est résistante au Mildiou, parasite dévastateur pour les cultures.
Le dernier mot aux Etats-membres
« La prochaine étape du processus d’autorisation consiste pour l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) à en tester la sécurité pour les humains, les animaux et l’environnement » explique BASF. A réception de cette demande, l’EFSA n’a pas de délai pour rendre son avis, et certaines demandes ne peuvent même ne jamais aboutir. Néanmoins, au final, la décision d’autoriser ou non la commercialisation de cette pomme de terre en Europe revient à la Commission et surtout aux Etats-membres, désormais libres d’appliquer cette décision sur leurs territoires.
Si la Commission venait autoriser la culture et la commercialisation de la Fortuna, il s’agirait alors de la première pomme de terre génétiquement modifiée susceptible de se retrouver dans nos assiettes. BASF bénéficie déjà d’une autorisation européenne pour la culture a des fins commerciales de l’Amflora, une pomme de terre destinée à l’usage industriel et l’alimentation animale.
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