Une étude menée par l’Union française de l’électricité et publiée par Les Echos s’est penchée sur le coût d’une sortie progressive du nucléaire en France. La facture pourrait présenter un surcoût de 60 milliards d’euros d’ici à 2030, pour juste ramener la part du nucléaire de 75 à 50%.
Sortir progressivement du nucléaire représente un objectif prioritaire pour les écologistes, mais une telle mesure a un coût. De son côté, François Hollande vise une sortie progressive et entend diminuer la part du nucléaire de 75 à 50% d’ici 2030. « Avec la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires, la mise à niveau des réseaux ou le renforcement des énergies renouvelables, le scénario dit de continuité suppose des investissements massifs » explique Robert Durdilly, président de l’UFE, dans Les Echos. Mais, une réduction à 50 % de la part du nucléaire sous-entendrait un effort de 382 milliards d’euros, soit un surcoût de 60 milliards par rapport au scénario de base.
La facture du particulier en hausse de 50%
De ce fait, selon l’Union française de l’électricité, syndicat professionnel qui regroupe notamment EDF et GDF Suez, un tel passage impliquerait une hausse de 50% en vingt ans de la facture électrique du particulier. Néanmoins, dans tous les cas, il semblerait que la facture du particulier devrait connaitre dans tous les cas une hausse de 33% d’ici vingt ans, même si les choses restaient telles qu’elles le sont actuellement. Quant aux entreprises, « la pente s’annonce plus rude avec des augmentations de 41 % si la politique énergétique n’est pas modifiée, et de 65 % si la part du nucléaire est réduite à 50 % » précisent Les Echos.
En revanche, dans l’hypothèse d’une sortie plus importante du nucléaire, avec la part de l’atome ramenée à 20% de la production totale d’énergie, le surcoût est évalué à 112 milliards d’euros. Un dossier délicat pour François Hollande à qui Eva Joly vient de poser un nouvel ultimatum en échange du soutien des écologistes à son programme.
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