L’hiver dernier avait été très froid, croisons les doigts pour qu’il ne soit pas aussi rigoureux cette année. Pour éviter le black-out électrique l’an passé, EDF avait dû importer de l’électricité allemande, une solution qui ne sera pas possible cet hiver, depuis la sortie du nucléaire décidée outre-Rhin.
Si EDF comme sa filiale RTE se veulent rassurants, la situation s’annonce néanmoins tendue cet hiver. Comme chaque hiver, la France devrait enregistrer des pics de consommation d’électricité en décembre, janvier et février, mais cette année, le pays jouera un peu sans filet en cas de températures très basses, avec tous les risques de coupures que cela comporte.
Car depuis l’an dernier, l’Allemagne a amorcé sa sortie officielle du nucléaire et a d’ores et déjà coupé huit des réacteurs nucléaires du pays. Ce sont ainsi 8.000 mégawatts produits en moins outre-Rhin. Or, 8.000 mégawatts, cela correspond à ce que la France avait du importer chez son voisin allemand l’année dernière, afin d’éviter tout risque de black-out électrique durant l’hiver.
Un degré en moins, c’est 2.300 mégawatts en plus
Face à cette situation, Henri Proglio, le PDG d’EDF, se montre rassurant et assure aujourd’hui que son entreprise sera au rendez-vous en cas de grand froid cet hiver. « Le parc sera à la pointe de l’hiver » annonçait-il à l’occasion d’un colloque ce matin. Il a également annoncé qu’EDF communiquerai « la semaine prochaine » sur le dispositif mis en place pour faire face à l’hiver qui arrive.
Dans tous les cas, reste tout de même à espérer que l’hiver soit moins rigoureux que l’année dernière où des épisodes de grand froid avaient été enregistrés à plusieurs reprises. Ainsi, à titre d’exemple, compte tenu de la prédominance du chauffage électrique dans les habitations françaises, un degré en moins dehors engendre une augmentation de la demande électrique de 2.300 mégawatts, soit l’équivalent de la production de deux réacteurs nucléaires.
Commentaires récents