A l’occasion d’un entretien accordé au Parisien hier, Henri Proglio est revenu sur le débat qui occupe le devant de la scène depuis l’accident de Fukushima, à savoir la poursuite ou non du nucléaire en France. Selon le patron d’EDF, la sortie du nucléaire s’accompagnerait d’un important coût financier mais également en terme d’emplois.
« Il ne faut pas sortir du nucléaire en France » expliquait hier Henri Proglio dans le Parisien. L’inverse aurait par ailleurs été surprenant de la part du président d’EDF qui a néanmoins argumenté sa position. Au-delà de la question environnementale, « cela augmenterait probablement de 50% les émissions de gaz à effet de serre à cause de l’utilisation du charbon, du gaz et du pétrole pour remplacer le nucléaire« , le passage aux énergies alternative s’accompagnerait d’un investissement de 400 milliards d’euros. Or, ce surcoût serait irrémédiablement répercuté sur la facture du consommateur final qui pourrait alors être multipliée par deux.
Proglio de « mauvaise foi » pour Eva Joly
Henri Proglio revient également sur le coût d’un tel changement en terme d’emplois. « 400.000 emplois directes et indirects dans la filiale nucléaire, 500.000 emplois dans les entreprises actuellement localisées en France« . A ces chiffres, il faut ajouter « 100.000 emplois futurs provenant du développement du nucléaire mondial à partir de la France soit près d’un million d’emploi« .
Enfin, alors que la question de l’approvisionnement électrique de la France pour cet hiver est posée, le patron d’EDF rappelle que les énergies non renouvelables ne suffiront pas « à remplacer la base nucléaire installée« . A peine publiée, l’interview d’Henri Proglio a fait l’objet de vives critiques des écologistes, Eva Joly se fendant même d’une lettre ouverte aux syndicats de l’énergie pour dénoncer la « mauvaise foi » du patron d’EDF.
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