Pas encore lancé, l’EPR est mort-né. C’était en substance ce qu’affirmait hier La Tribune, interprétant les propos d’un responsable d’EDF sur le réacteur nucléaire de dernière génération. Le groupe français dément officiellement aujourd’hui cette affirmation.
Au c?ur des négociations actuelles entre écologistes et socialistes, l’EPR, ce réacteur très performant mais aussi très coûteux, porté par EDF et Areva a-t-il de l’avenir ? Pas encore exploité, sa construction en cours actuellement en Finlande et en France à Flamanville, accumule les retards et les déboires techniques, pour une facture de plus en plus salée.
Rapportant les propos d’Hervé Machenaud, membre du comité exécutif d’EDF, en charge de la production et de l’ingénierie, La Tribune déclarait hier qu’EDF se préparait à abandonner l’EPR. Pour le quotidien économique qui rappelait que le réacteur développé par Areva et Siemens, alors partenaires, a toujours eu des détracteurs au sein de l’électricien français, EDF propose l’EPR parce qu’il n’a pas d’autres alternatives à proposer, mais il y travaille déjà.
« Jamais la fin d’une histoire technologique »
« Un réacteur, quel qu’il soit, n’est jamais la fin d’une histoire technologique. L’EPR est le modèle dont on dispose en ce moment, que nous construisons ici et en Chine, bientôt j’espère en Grande-Bretagne, mais aussi en Pologne et en République tchèque. Mais cela ne veut pas dire qu’il faille s’arrêter dans la réflexion sur le modèle suivant » aurait déclaré le responsable d’EDF jeudi dernier, lors d’une conférence de presse sur le chantier de Flamanville.
Répondant aujourd’hui à cette information dans un communiqué, EDF « dément avoir l’intention d’abandonner l’EPR ». Selon le groupe français, ses équipes sont « pleinement mobilisées » pour les deux chantiers tant en France et qu’à l’international. « L’EPR est un atout pour la filière industrielle française constituant une formidable opportunité d’activité et de développement » affirme EDF.
Le groupe rappelle que les premiers kWh produits par l’EPR à Flamanville seront commercialisés par EDF en 2016. EDF souligne que l’EPR, avec une puissance de 1650 MW, est « un réacteur encore plus sûr », avec des objectifs de conception « très exigeants » et « plus respectueux de l’environnement ».
En Finlande, en France, au Royaume-Uni et en Chine
Engagé depuis 2007 au côté de son partenaire Areva dans la construction du premier réacteur nucléaire de 3e génération en Finlande. EDF poursuit la construction d’un premier EPR à Flamanville, et est également engagé dans plusieurs EPR notamment au Royaume-Uni et en Chine, associé avec son partenaire CGNPC dans la construction des deux EPR à Taïshan.
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